Boxe - Tyson arrêté à São Paulo pour avoir agressé un cameraman Mohammed Ali dissipe les craintes sur son état de santé

Le légendaire boxeur Mohammed Ali a levé quelques doutes sur son état de santé en faisant sa première apparition publique depuis juin pour recevoir la médaille de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine, des mains du président George W. Bush, à la Maison-Blanche Ali, 63 ans, est certes apparu affaibli par le combat qu’il mène contre la maladie de Parkinson, mais il a semblé attentif tout au long de la cérémonie de remise de ces distinctions, applaudissant même les autres récipiendaires. « Comme l’a dit Mohammed Ali un jour : “Ce n’est pas de la frime, si vous pouvez le faire”. Et cet homme l’a fait, a expliqué Bush dans son discours. À travers le monde, des millions de personnes connaissent Mohammed Ali comme un homme brave, charmant et compatissant. » Considéré comme le meilleur boxeur de l’histoire, Ali avait été déchu de son titre en 1967 pour avoir refusé d’aller combattre au Vietnam. Ce refus lui avait valu une peine de prison, avant d’être réhabilité en 1971. Ce combat pacifique qu’a mené le boxeur pendant les 21 ans que dura sa carrière professionnelle, commencée après son titre olympique de 1960, lui valut de devenir une icône dont la reconnaissance dépassait largement les frontières du sport. Bush défie Ali « Loin dans le futur, les fans et les jeunes amateurs de boxe étudieront les films et certains essaieront même d’imiter son style, a ajouté le président. Mais certaines choses défient l’imitation : la façon de bouger de Ali, les crochets tout en légèreté, le contrôle total du ring, et bien sûr le cran et la détermination qu’il avait à chaque combat. » George W. Bush a également qualifié l’homme du Kentucky de « combattant féroce et d’homme de paix ». « Le vrai mystère, je crois, est comment reste-t-il aussi beau, a poursuivi Bush. Cela vient probablement de sa belle âme. » Comme le veut la tradition, Ali, assis près du président, et les autres récipiendaires ne se sont pas exprimés. Mais Ali, dont la fille Laila avait récemment fait état de son inquiétude au sujet de la santé de son père, a échangé quelques mots avec Bush qui a amené le sourire sur tous les visages. Après avoir remis la médaille autour du cou du champion, le président a esquissé le geste de la position du boxeur, poings en avant face à Ali. Ce dernier a répliqué en pointant son doigt sur sa tempe pour signifier à son « adversaire » qu’il était pour le moins téméraire. Avant de lui serrer la main et de retourner s’asseoir. Émission de télévision Par ailleurs, l’Américain Mike Tyson, l’ancien champion du monde de boxe des poids lourds, a été détenu pendant quatre heures dans un commissariat de São Paulo pour avoir agressé un cameraman de télévision dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé un porte-parole de la police à l’AFP. Tyson, qui se sentait harcelé par une équipe de la chaîne brésilienne SBT qui le filmait dans le bar de luxe où il se trouvait, s’est rué sur les journalistes, les jetant à terre. Il a arraché la caméra et la cassette au cadreur Carlos Melo, contusionné, selon la police. L’ancien champion a continué son parcours dans les lieux de nuit paulistes avant d’être arrêté au petit matin, sans opposer de résistance, par les forces de l’ordre dans une discothèque. Avant d’être interpellé, « Iron Mike » avait voulu entrer accompagné de six femmes dans un hôtel, ce qui lui a été refusé. S’il est inculpé pour coups et blessures, Tyson risque jusqu’à six mois de prison, et peut être contraint à des travaux d’intérêt général, a précisé le commissaire Paulo Sergio Silva. Mike Tyson était à São Paulo après avoir participé lundi à Buenos Aires à l’émission de télévision de Diego Maradona, l’ex-star argentine de football.