Tennis - Début dès ce soir des Masters féminins à Los Angeles Mauresmo remporte son 3e titre consécutif à Philadelphie

La Française Amélie Mauresmo a remporté pour la troisième année consécutive le tournoi de tennis de Philadelphie, en battant en finale la Russe Elena Dementieva, tête de série numéro quatre, 7-5, 2-6, 7-5. « Ça a été un gros effort de l’emporter ici pour la troisième fois consécutive », a dit Mauresmo. Tête de série n° 3 et quatrième joueuse mondiale, Amélie Mauresmo confirme qu’elle a retrouvé la forme après avoir dû s’incliner dès le premier tour aux récents tournois de Moscou et de Zurich. Lindsay Davenport et Maria Sharapova s’étaient retirées du tournoi de Philadelphie, permettant à Mauresmo de décrocher ainsi plus facilement le 18e titre de sa carrière dans le circuit WTA. À Philadelphie, Mauresmo n’a jamais concédé la moindre défaite. La tâche n’a pas pour autant été tout le temps facile en finale. Au troisième et dernier set, elle a été à deux points de la défaite, avant que Dementieva ne commette à deux reprises une double faute au dixième jeu, ce qui lui a permis d’égaliser à 5-5. Revigorée, elle a remporté les deux derniers points et privé la Russe de son premier titre de l’année. Dementieva, il faut dire, a été sa propre meilleure ennemie, ayant accumulé pas moins de 14 doubles fautes. « Je cherche à m’améliorer », a-t-elle dit. Mauresmo, avec trois victoires à Philadelphie, fait aussi bien que Steffi Graf, qui a remporté ce tournoi en 1992, 1995 puis 1998. Lequel tournoi « déménage » à Madrid l’an prochain. Sur sa lancée Demi-finaliste l’an passé et finaliste en 2003, Mauresmo va essayer cette année d’aller au bout des Masters qui débutent aujourd’hui à Los Angeles, comme elle l’a fait à Philadelphie. De quoi donner confiance pour ce dernier rendez-vous de la saison qui réunit les huit meilleures joueuses de l’année et offre l’occasion à la meilleure d’entre elles de repartir avec 1 million de dollars. L’an passé, Mauresmo, qui pouvait alors rêver au titre de n° 1 mondiale, avait chuté en demi-finale face à l’Américaine Serena Williams après un parcours sans faute. Cette saison, elle semble armée pour franchir une étape supplémentaire, à condition que son mental ne l’abandonne pas. Quart de finaliste à Melbourne et à l’US Open, demi-finaliste à Wimbledon, la Française a encore eu souvent tendance à céder en fin de parcours cette année dans les grands événements. La colonie française est également représentée par Mary Pierce, finaliste à Roland-Garros et à l’US Open. Les deux jeunes femmes se retrouvant d’ailleurs dans le même groupe (Noir). La native de Montréal, 30 ans, est en pleine confiance puisqu’elle reste sur un succès à Moscou, le seul tournoi qu’elle a disputé depuis sa finale à New York en septembre. Encore faut-il que la blessure à la cuisse droite qui l’a contrainte à renoncer au tournoi de Zurich fin octobre la laisse tranquille. De blessures, il a été énormément question avant ces Masters. Fatiguées par une longue saison, les joueuses ont quasiment toutes eu à se plaindre de leur corps avant d’aller en Californie. Si Serena Williams, battue en finale l’an passé par la Russe Maria Sharapova, a renoncé depuis longtemps, la Belge Justine Henin-Hardenne a annoncé lundi dernier qu’elle renonçait à son billet. Clijsters peut-être n° 1 Et que dire des forfaits pour le tournoi de Philadelphie la semaine dernière de la tenante du titre, Sharapova (entorse au pouce de la main droite), de l’Américaine Lindsay Davenport (grippe) et de la Suissesse Patty Schnyder (douleur à la main gauche) ? Et du forfait de la Russe Nadia Petrova (talon droit) avant la demi-finale ? Réelles blessures ou simples excuses pour reprendre des forces avant les Masters. Clin d’œil de l’histoire, les quatre jeunes femmes se retrouvent dans le même groupe. Du coup, Dementieva et la Belge Kim Clijsters, victorieuse de l’US Open, seront certainement parmi les plus en vue. Absente pratiquement un an la saison passée, Kim Clijsters a effectué une deuxième partie de saison impressionnante, remportant neuf titres, dont 6 lors de ses 8 derniers tournois. Victorieuse de ce tournoi en 2002 et 2003, elle peut même prétendre déloger Davenport de la place de n° 1 mondiale. Le public californien, déjà très discret l’an passé, risque d’être encore bien calme cette année, avec une seule Américaine au programme. Seule Davenport, qui vit à quelques kilomètres de la salle qui accueille la compétition, s’est qualifiée. Aucune des sœurs Williams n’est en effet parvenue à se hisser dans le top 8 du classement cette saison. Venus Williams aurait pu y prétendre, mais le résultat à Philadelphie de Dementieva l’a éliminée de la course.