EXPOSITIONS Duo d’artistes à la galerie Noah’s Ark Le romantisme moderne d’Alex Kochar et de Suren

La galerie Noah’s Ark (Centre Grand Park, rue BB, Zalka) inaugure la nouvelle saison avec une exposition conjointe du peintre Suren Voskanyan et du sculpteur Alex Kochar. Ces deux artistes arméniens, de générations et de disciplines différentes, ont en commun une expression romantique moderne. Né à Erevan en 1960, Suren est le chantre de la femme dans la peinture arménienne contemporaine. Pinceau sûr, à la palette d’une belle harmonie, Suren, qui a exposé plusieurs fois aux États-Unis et dont les œuvres font partie de la collection du Musée d’art moderne d’Erevan et de celle de l’Académie orthodoxe de Crète, est considéré par le critique américain Christopher Talbot comme un artiste «de talent et d’avenir». Sur fond de patchwork de couleurs chaudes et feutrées, ses odalisques, ses baigneuses, ses cavalières, ses violonistes ou encore ses jeunes filles en fleurs promènent leur nudité innocemment, avec une grâce indolente, dans un univers de sereine beauté. Parées de perles, évoluant entre fleurs et papillons, ces Ève gracieuses et sensuelles dégagent une mystérieuse séduction. Qui n’est pas sans rappeler celle des peintures de Klimt. Sculpteur, Alex Kochar a une prédilection pour le marbre et la pierre. Blanche de préférence, synonyme de pureté et de spiritualité. Deux composantes essentielles des œuvres de cet artiste, à la foi profonde et à l’humanisme prépondérant, et qui célèbre, avec une égale ferveur, Dieu et la femme. Né à Erevan en 1951 et décédé en 2004, après avoir vécu de 1993 à 2003 à Beyrouth, Kochar, a, à son actif, plusieurs expositions collectives en Europe et dans les pays de l’Est. Il a décroché plus d’une fois le premier prix dans des symposiums internationaux de sculpture, notamment celui de Kiev (Ukraine) en 1987, de Minsk (Biélorussie) en 1988, de Riga (Lettonie) en 1989 et de Tbilissi (Géorgie) en 1991. Nus féminins ou figures angéliques, traités en association de volumes lisses et martelés, de figuration classique et d’abstraction, d’ombre et de lumière, signent la facture des œuvres d’Alex Kochar. Entre sensualité douce et recueillement. Jusqu’au 17 novembre, du lundi au samedi, entre 11h et 19h. Z.Z.