Basket-ball - La saison NBA démarre demain Retrouvailles hollywoodiennes pour Jackson et Bryant

Phil Jackson a effectué un retour surprise cet été comme entraîneur des Los Angeles Lakers, l’équipe « show-biz » du championnat nord-américain de basket-ball (NBA) où les retrouvailles avec Kobe Bryant, la star qu’il a qualifiée d’ingérable, s’annoncent comme le feuilleton de la saison. « Je crois que Kobe (Bryant) est un joueur compétitif prêt à jouer au basket, a expliqué l’entraîneur. Nous comprenons tous que la dernière saison au cours de laquelle nous avons travaillé tous ensemble (2003-2004) a été pénible pour lui. » Au-delà de la mésentente de Bryant avec Jackson et l’autre star de l’équipe californienne Shaquille O’Neal, le jeune homme, 27 ans, a effectivement dû faire face à des accusations d’agressions sexuelles. L’année s’était terminée par les départs de O’Neal à Miami et de Jackson en année sabbatique, malgré la présence en finale des Lakers pour la 4e fois en cinq saisons. Cette fois, pas question pour Jackson, qui a écrit un livre l’an passé dans lequel il s’en prend à Bryant, de revenir sur ces histoires. « J’ai dit à Kobe que rien ne sortirait des vestiaires », a affirmé Jackson, connu pour son attirance pour la « philosophie zen ». Alors que la saison commence demain, le meneur californien, qui avait laissé entendre qu’il ne pourrait plus jamais être dirigé par Jackson, joue également l’apaisement. « J’en suis à un point où il faut passer au-dessus de cela. La vie est courte. Phil est de retour. Je trouve cela intéressant et on va travailler ensemble », a commenté Bryant. Jackson, recours des Lakers Les deux hommes ont plutôt intérêt à cohabiter si les Lakers veulent briller au pays du cinéma. Car au delà de ce « duel » médiatico-sportif, la question est surtout de savoir si Jackson pourra transformer cette formation sans expérience en équipe capable de gagner. « Le plus grand défi est de faire progresser cette équipe jour après jour, chose difficile avec une équipe jeune. Quand tout est mesuré en termes de victoires et de défaites, il est parfois difficile de faire comprendre cela aux joueurs, explique Jackson. Parfois, on peut faire un très bon match, le perdre et apprendre énormément. Et il ne faut pas se décourager pour autant. » En termes de succès, Jackson en connaît un rayon avec neuf titres, six avec la légendaire équipe des Chicago Bulls de Michael Jordan et trois avec les Lakers au début de la décennie. Son pourcentage de victoires (72,5 %) est le meilleur de l’histoire de la NBA ; il n’a jamais manqué les play-offs et en a toujours franchi le 1er tour. Et sous sa houlette, les équipes ont toujours au moins remporté 47 matches lors de la saison régulière. Sans Jackson ni Shaquille O’Neal, les Lakers ont plafonné avec un triste bilan de 34 victoires et 48 défaites l’an dernier. « Je ne sais pas combien de matches nous allons gagner, mais nous serons compétitifs », a promis Jackson, qui a retrouvé seulement cinq joueurs de l’effectif qu’il a quitté il y a deux ans. De son entente avec Bryant dépend la réussite de cet épisode « Jackson aux Lakers, le retour ».