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Actualités - CHRONOLOGIE

Les Girondins attendent toujours Denilson

Transfert à sensation de l’été à Bordeaux, le champion du monde brésilien Denilson tarde à distiller la magie ou le « plus » offensif attendus, à l’image d’une attaque girondine qui se cherche, avec une moyenne d’un but par match indigne d’un 3e de L1 de football. Le raccourci paraît injuste, mais le moment décisif de Toulouse-Bordeaux (1-1) samedi concernant Denilson a sans douté été sa sortie à la mi-temps, remplacé par Francia, tranchant et presque aussitôt auteur de l’égalisation sur coup franc (57e). La technique du Brésilien, titularisé 6 fois, est patente. Elle mystifie quelques défenseurs sur l’aile gauche, provoque des fautes, mais elle fendille plus qu’elle n’ouvre les défenses, et récemment frise le stérile. « Je sais faire mon autocritique », déclare le milieu offensif aux 61 sélections, avec une gravité loin du sourire éclatant des premiers jours bordelais. « Tous les matches ne me sourient pas actuellement d’un point de vue individuel, mais je continue de travailler pour l’équipe. » De fait, si la gestuelle, les passements de jambes ont cessé de drainer la foule (du mois d’août) aux entraînements, les supporteurs ont parfois découvert en matches un Denilson replié, prêtant main-forte pour les tâches défensives. « Ricardo me demande de jouer comme je sais, en dribblant et étant le plus dangereux possible près de la surface. Mais quand je ne suis pas en réussite, je préfère reculer et jouer pour l’équipe défensivement », plaide le gaucher, qui rappelle, au regard de son compteur vierge (un but en match amical), qu’il n’a « jamais été un joueur marquant beaucoup de buts ». « J’attends plus » « On l’a pris parce qu’on n’avait pas ce type de joueur, pour évoluer écarté à gauche », tranche le manageur Ricardo, qui cite de bonnes sorties du Brésilien, dans de gros matches comme à Lens contre Lyon. « À l’arrivée, il s’est plu, il était euphorique. Là, il baisse un peu. Mais il a une marge de progression. Comme l’équipe », admet le technicien, qui n’abdique pas pour autant : « J’attends plus. » Quel est le problème ? Le physique, après huit mois sans temps de jeu au Betis Séville ? « Je suis plutôt content. Même si ce n’est pas totalement revenu, et que j’ai encore des baisses de régime en cours de match », analyse-t-il. Le traitement des défenses de L1, qui le surveillent jalousement ? « C’est dur, plus physique que le championnat espagnol, mais tant que les défenseurs n’y vont pas pour faire mal, c’est un comportement normal. » Ses rêves de relance ? « Pour le moment, je n’attends pas de sélection avec le Brésil. Ce serait une grande surprise, mais je dois encore démontrer beaucoup. » « Je sais que les gens attendent de moi du spectacle. Je serai le premier à y prendre du plaisir, je suis mon premier spectateur. Mais ce n’est pas toujours compatible avec le résultat. Et les matches ne se déroulent pas tous comme on veut. Peut-être que dans deux ou trois matches, je serai le meilleur », lance avec défi celui qui sent, à 28 ans, qu’il a encore quelque chose à offrir. Bordeaux l’espère. C’est pour cela que tout le monde attend encore.
Transfert à sensation de l’été à Bordeaux, le champion du monde brésilien Denilson tarde à distiller la magie ou le « plus » offensif attendus, à l’image d’une attaque girondine qui se cherche, avec une moyenne d’un but par match indigne d’un 3e de L1 de football.
Le raccourci paraît injuste, mais le moment décisif de Toulouse-Bordeaux (1-1) samedi concernant Denilson a sans...