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Actualités - CHRONOLOGIE

ENVIRONNEMENT - Un outil d’intégration sociale pour les enfants à problèmes Le cheval dans la ville, une solution économique et écologique

Réintroduire le cheval en ville, en tant que moyen économique et écologique de réaliser des tâches municipales ou encore comme outil d’intégration sociale, c’est ce qu’ont défendu ce week-end à Caen, dans l’ouest de la France, les participants au 3e congrès des chevaux territoriaux. « Le cheval est plus économique, avant d’être plus écologique, plus motivant et plus valorisant pour les agents et pour l’image de la ville, que tout autre moyen de transport », a expliqué Olivier Linot, directeur général à la mairie de Trouville-sur-Mer. Cette petite cité balnéaire de la côte normande utilise depuis cinq ans un percheron pour collecter les déchets. Le cheval permet de ramasser près de 150 tonnes de verre usagé par an, mais aussi du carton et des piles, pour un investissement de 9 400 euros, contre 22 800 euros pour un camion non polluant et 13 700 pour un camion classique. Le percheron, également utilisé lors d’animations organisées par la ville, a par ailleurs permis le recrutement de quatre jeunes en difficulté, désormais fonctionnaires territoriaux. Une trentaine de villes en France emploient un ou plusieurs chevaux pour des tâches allant de la collecte de déchets à l’arrosage des espaces verts, en passant par le débardage ou la sécurité publique avec la mise en place de brigades équestres. « Le cheval dans la ville, ce n’est pas seulement un service rendu, mais aussi la reconnaissance du sens du vivant dans les villes et le tout béton », a estimé Ambroise Dupont, sénateur du Calvados et président de la Commission cheval au Sénat. Il défend depuis de nombreuses années la nécessité de réintroduire le cheval dans les villes, notamment comme moyen d’apprentissage du respect de l’autre. « Je crois beaucoup dans les vertus du cheval dans les milieux difficiles, surtout avec le cheval de trait », a renchéri Luc Duncombe, président de la communauté d’agglomération de Caen, mais aussi vétérinaire. Moissons à l’ancienne Au parc de La tête d’or à Lyon, un espace qui peut accueillir jusqu’à 50 000 personnes les beaux jours, trois agents municipaux et deux attelages vont d’ici à la fin de l’année assurer la propreté du site. Mais les chevaux seront aussi utilisés de manière pédagogique avec les enfants des quartiers défavorisés. Des expériences en ce sens ont déjà eu lieu, comme l’organisation de moissons à l’ancienne en plein cœur de la ville. « Cette dimension sociale est impressionnante, car les enfants adhèrent tout de suite au projet », a souligné Sylvie Sagné, directrice des espaces verts à la ville de Lyon. Selon elle, à plus long terme, le cheval peut aussi être une réponse à la hausse des prix du pétrole. Les participants au congrès, qui s’est terminé hier, ont toutefois fait part de la difficulté de mener à bien leurs projets équins, notamment en raison de réticences des élus, de problèmes liés à la sécurité ou à la formation des agents, dans une filière encore peu structurée. « Les haras nationaux peuvent dans ce domaine donner une impulsion et revêtir une vraie mission sociale et nationale », a jugé Ambroise Dupont, alors qu’Olivier Linot a estimé que la solution viendrait plutôt des industriels et de leurs offres commerciales et techniques.

Réintroduire le cheval en ville, en tant que moyen économique et écologique de réaliser des tâches municipales ou encore comme outil d’intégration sociale, c’est ce qu’ont défendu ce week-end à Caen, dans l’ouest de la France, les participants au 3e congrès des chevaux territoriaux.
« Le cheval est plus économique, avant d’être plus écologique, plus motivant et plus...