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Actualités - CHRONOLOGIE

OPÉRA La «Tétralogie» de Wagner sous les éclairages décantés de Bob Wilson

Le Châtelet à Paris a levé le rideau avec un franc succès public sur L’Or du Rhin, opéra-prologue de la Tétralogie de Richard Wagner L’Anneau du Nibelung, dans une production qui confirme le talent de faiseur d’images épurées de Bob Wilson. Ce metteur en scène, plasticien et éclairagiste américain contribue à schématiser l’intrigue par des éclairages décantés et une subtile plastique des gestes qu’il impose aux chanteurs. Cette approche rend davantage compréhensibles les motivations des protagonistes, préoccupés par la possession du fameux anneau d’or, symbole du pouvoir, mais auquel est aussi attachée une malédiction universelle. La vision de Bob Wilson évite cependant d’imposer au spectateur toute idéologie, comme ce fut le cas dans des productions récentes. Avec son Or du Rhin, on assiste bien à l’émergence des lignes de force de l’histoire. La direction musicale est assurée par l’Allemand Christoph Eschenbach. À la tête d’un Orchestre de Paris peu habitué à la fosse, il arrive à suggérer les subtilités de l’écriture musicale incandescente d’un Wagner, sans être encore à la hauteur de la force des images de Bob Wilson. Les principaux interprètes du prologue sont Jukka Rasilainen (Wotan), Mihiko Fujimura (Fricka), Sergei Leiferkus (Albérich), Volker Vogel (Mime) et Camilla Nylund (Freia). Avec cette équipe, Christoph Eschenbach n’a pas l’intention, prétend-il, de «produire un Wagner à décibels». «Nous avons réalisé des auditions dans ce sens, précise-t-il, pour presque tous les rôles et je pense que l’on peut arriver à un résultat aussi valable avec des voix moins “énormes” que celles de la tradition.» Le Châtelet s’est lancé avec cet Or du Rhin dans une présentation de la Tétralogie qui se prolongera jusqu’à la mi-avril 2006. Festival scénique en un prologue et trois journées (La walkyrie, Siegfried et Le crépuscule des dieux), le cycle wagnérien qui s’étale entre quinze et seize heures n’a pas été monté depuis onze ans à Paris et, la dernière fois, c’était déjà au Châtelet.
Le Châtelet à Paris a levé le rideau avec un franc succès public sur L’Or du Rhin, opéra-prologue de la Tétralogie de Richard Wagner L’Anneau du Nibelung, dans une production qui confirme le talent de faiseur d’images épurées de Bob Wilson.
Ce metteur en scène, plasticien et éclairagiste américain contribue à schématiser l’intrigue par des éclairages décantés et une...