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Actualités - ANALYSE

ÉCLAIRAGE Bush reçoit Abbas aujourd’hui à la Maison-Blanche Washington veut rassurer Israël, tout en affichant sa volonté de créer un État palestinien Isabel MALSANG (AFP)

Lors de sa deuxième rencontre en moins de six mois avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, aujourd’hui, George W. Bush aimerait rassurer Israël sur les problèmes de sécurité, tout en affichant sa volonté pour la création d’un État palestinien indépendant. La rencontre entre le président américain et le président de l’Autorité palestinienne, à la Maison-Blanche, sera la première depuis le retrait israélien de la bande de Gaza en septembre, qui a relancé les espoirs de paix dans cette région du monde. Mais elle intervient dans un contexte tendu par la décision d’Israël, lundi, de geler tous les contacts avec l’Autorité palestinienne au lendemain d’une attaque qui a causé la mort de trois colons israéliens et fait craindre une reprise des attaques anti-israéliennes. La Maison-Blanche, qui joue les arbitres depuis le report sine die de la rencontre annoncée entre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et Mahmoud Abbas, a musclé son message à l’égard des Palestiniens, insistant sur le besoin d’un renforcement de la sécurité. Les Palestiniens « peuvent encore faire plus pour mettre un terme à la violence », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, mardi. « Pour qu’un État démocratique émerge (en Palestine), on doit être sûr que la loi et l’ordre existent et que les organisations terroristes sont démantelées », a-t-il ajouté, en soulignant néanmoins que Washington « continue » de soutenir la direction palestinienne qui essaie « d’empêcher les attaques terroristes ». Mais le président américain a également multiplié ses messages de soutien au nouveau dirigeant palestinien, alors qu’il n’avait jamais reçu son prédécesseur Yasser Arafat. Le 5 octobre, en prélude à la réunion d’aujourd’hui, M. Bush a rencontré de manière tout à fait inhabituelle, et à son initiative, le chef de cabinet de M. Abbas, Rafiq al-Husseini, pour préparer leur prochaine rencontre, a-t-on indiqué de sources palestiniennes. Selon M. Husseini, le président Bush lui a indiqué qu’il ne voulait pas d’un État palestinien qui ressemble à un « gruyère ». La Maison-Blanche n’a pas confirmé officiellement ces propos. « Il a dit qu’il ne voulait pas d’un État qui ressemble à du gruyère, c’était son mot. Et pourtant c’est bien du gruyère que nous avons pour l’instant », a déclaré M. Husseini dans un discours devant le centre Palestine, centre d’études et de recherche sur la Palestine, à Washington, le 5 octobre. Par ailleurs, mardi, M. Bush a rencontré James Wolfensohn, l’envoyé spécial à Gaza du quartette (UE, USA, Russie, ONU), groupe informel assurant le suivi du plan de paix baptisé « feuille de route ». L’ancien président de la Banque mondiale est chargé de superviser l’aide internationale à l’Autorité palestinienne dans le cadre du désengagement de Gaza par Israël. « Ils ont discuté de la situation à Gaza. M. Wolfensohn a informé le président de sa visite la plus récente dans la région et lui a parlé des sujets à traiter, parmi lesquels le passage de Rafah (avec l’Égypte au sud de la bande de Gaza) et d’autres sujets liés au développement de l’économie palestinienne », a déclaré Scott McClellan, mardi encore. « Nous restons tous engagés sur cette vision de deux États, aussi la rencontre de ce matin représentait une chance de faire le point sur les progrès réalisés sur le terrain avec l’envoyé spécial du quartette », a ajouté M. McClellan.
Lors de sa deuxième rencontre en moins de six mois avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, aujourd’hui, George W. Bush aimerait rassurer Israël sur les problèmes de sécurité, tout en affichant sa volonté pour la création d’un État palestinien indépendant.
La rencontre entre le président américain et le président de l’Autorité palestinienne, à la Maison-Blanche, sera la...