BUDGET Le déficit public atteint 1 928,7 milliards de livres

Le déficit public s’est aggravé en septembre, atteignant 316,7 milliards de livres libanaises, soit près de 38,9 % du total des dépenses, contre 32,76 % en septembre 2004. Sur les neuf premiers mois de l’année, le déficit s’est établi à 1 928,7 milliards de livres, en baisse de près de 7,4 % par rapport à la même période de l’an dernier. Il est passé de 27,1 % des dépenses en 2004 à 26,3 % en 2005. Si l’on exclut le service de la dette, l’excédent primaire a atteint 425,2 milliards de livres libanaises sur les neuf premiers mois de l’année, soit 5,8 % des dépenses, un chiffre en baisse par rapport à la même période de l’année dernière où il représentait 9,94 % des dépenses. Le total des sommes perçues par l’État sur les neuf derniers mois s’est élevé à 5 414,3 milliards, en baisse de 3,2 % par rapport à 2004. Le total des dépenses est également en baisse de 4,4 % par rapport aux neuf premiers mois de 2004. Dans le détail, le déficit des opérations strictement budgétaires sur les neuf premiers mois de l’année s’est élevé à 461,1 milliards de livres, en baisse de près de 42,9 % par rapport à la même période de l’an dernier, passant de 13,26 % des dépenses en 2004 à 8,27 % cette année. Les dépenses globales du budget ont reculé de 8,4 % sur les neuf premiers de l’année par rapport à 2004, tandis que les revenus ont baissé de seulement 3,1 %. Les revenus douaniers ont cependant enregistré une baisse importante, de l’ordre de 21,7 % par rapport à 2004. La réduction du déficit du budget s’explique principalement par la baisse de 17,3 % des dépenses liées au service de la dette, notamment celles libellées en livres libanaises, en baisse de plus de 40,4 % par rapport à la période correspondante de 2004. La conférence de Paris II s’étant traduite par une conversion d’une partie de la dette en livres vers des bons d’État en devises, le service de la dette libellé en dollars est, quant à lui, en hausse de 15,5 % par rapport à 2004. Si l’on exclut le service de la dette, les opérations du budget sont excédentaires de 1 892,8 milliards de livres, soit 33,95 % des dépenses, contre 33,51 % en 2004. Par ailleurs, les opérations du Trésor ont enregistré un déficit de 1 467,6 de livres libanaises sur les neuf premiers mois de l’année, en hausse de près de 15 % par rapport aux neuf premiers mois de l’année dernière. Le déficit représente désormais 83 % du total des dépenses contre 80,2 % l’an dernier. Ce chiffre s’explique par la baisse des encaissements de 4,8 % par rapport aux neuf premiers mois de 2004, combinée à une hausse des décaissements de près de 11 %. Cette hausse est notamment due à celle des transferts à l’EDL qui ont atteint 806 milliards fin septembre, contre 450 milliards à la même période de l’an dernier.