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Téhéran réaffirme son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles Rice affiche ses convergences de vues avec Londres sur le dossier iranien

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a affiché hier à Londres ses convergences de vues avec la Grande-Bretagne sur l’Iran, au moment même où Téhéran réaffirmait son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles. «Les Britanniques font tout leur possible » sur l’Iran, s’est félicitée la chef de la diplomatie américaine au lendemain d’un dîner de travail avec son homologue britannique Jack Straw à Londres, où elle effectuait une courte visite. « Les Britanniques, les Français, l’EU-3 sont tous très clairs » dans leur refus de voir l’Iran acquérir l’arme nucléaire, a-t-elle déclaré à quelques journalistes avant un déjeuner privé avec Tony Blair à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres britanniques. Mme Rice était arrivée samedi après-midi de Moscou, où le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait affirmé le droit des Iraniens à l’enrichissement de l’uranium, une phase du cycle du combustible pouvant mener à l’arme atomique. Aide russe à l’Iran ? Par ailleurs, le Sunday Telegraph affirme que d’anciens militaires russes ont secrètement apporté leur aide à l’Iran afin que ce pays obtienne la technologie nécessaire à la fabrication de missiles, capables d’atteindre des capitales européennes. Le journal britannique, citant « des responsables des services de renseignements occidentaux », précise que les Russes ont joué les intermédiaires avec la Corée du Nord dans le cadre d’un accord de plusieurs millions de livres qu’ils ont négocié entre Téhéran et Pyongyang en 2003. L’Iran a de son côté réaffirmé hier son refus de suspendre ses activités de conversion à l’usine d’Ispahan (centre) qui a redémarré le 8 août. Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a adopté le 24 septembre une résolution sur le programme nucléaire iranien qui ne demande pas expressément à ce stade la saisine du Conseil de sécurité (dont Paris, Londres et Moscou sont membres permanents), mais qui établit les conditions d’un transfert ultérieur du dossier devant cet organe de l’ONU. La Russie et la Chine s’étaient abstenues. L’UE-3 (la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne), qui négocie avec l’Iran au nom de l’Union européenne, a « clairement fait savoir que ce vote représentait une opportunité pour l’Iran de revenir à la table des négociations pour trouver une solution acceptable qui leur permette de disposer d’un programme nucléaire civil sans soulever de questions », a souligné Mme Rice. « Je ne veux pas fixer de date limite », a-t-elle poursuivi. « Mais au moment de notre choix, nous ferons pression pour une saisine » du Conseil de sécurité, a-t-elle poursuivi. Mme Rice a en outre apporté son soutien aux dirigeants britanniques, qui accusent l’Iran de fournir à la rébellion irakienne la technologie en matière d’explosifs employés dans une série d’attaques récentes qui ont tué huit soldats britanniques et deux agents de sécurité en Irak. Les États-Unis n’ont pas d’ambassade à Téhéran, où leurs intérêts sont représentés par la Suisse, et Téhéran a un représentant permanent à l’ONU, à New York. « Nous avons des canaux de communication, a-t-elle souligné. Nous les utilisons rarement, de façon spécifique, pour faire passer des messages. » Mme Rice a quitté Londres en début d’après-midi hier pour rentrer à Washington, au terme d’une tournée-marathon l’ayant conduite successivement au Kirghizstan, en Afghanistan, au Pakistan, au Kazakhstan, au Tadjikistan, en France, en Russie et en Grande-Bretagne depuis lundi.
La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a affiché hier à Londres ses convergences de vues avec la Grande-Bretagne sur l’Iran, au moment même où Téhéran réaffirmait son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles.
«Les Britanniques font tout leur possible » sur l’Iran, s’est félicitée la chef de la diplomatie américaine au lendemain d’un...