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Actualités - CHRONOLOGIE

La Turquie attend toujours les résultats des analyses Grippe aviaire : Bruxelles, rassurée par les tests roumains, reste néanmoins en alerte

La Commission européenne s’est voulue hier rassurante alors que les tests pratiqués en Roumanie ne montrent pas, à ce stade, de traces du virus de la grippe aviaire, mais reste toutefois vigilante, dans l’attente d’informations complémentaires sur la situation turque. « À ce stade, les tests virologiques se sont tous révélés négatifs sur la présence de la grippe aviaire » en Roumanie, a annoncé Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la Santé et à la Protection des consommateurs, Markos Kyprianou. La crainte de l’apparition d’un foyer de grippe aviaire dans ce pays avait surgi après la découverte de trois canards morts à Ceamurlia de Jos (Sud-Est, dans le delta du Danube). L’UE avait alors décidé lundi d’envoyer des experts pour aider à analyser le virus qu’ils avaient contracté. « Les oiseaux meurent d’autre chose aussi. Il est possible, incroyable mais vrai, qu’ils ne soient pas morts de la grippe aviaire », a martelé le porte-parole de M. Kyprianou, interrogé sur la possibilité que l’UE minimise les risques. En l’absence de précision sur la nature du virus chez les trois canards de Ceamurlia de Jos, Bucarest a de son côté préféré poursuivre l’abattage de volailles. Quant à la Commission, elle n’a, pour l’instant en tout cas, pas l’intention de « prendre plus de mesures contre la Roumanie ». Tout en préconisant « plus de surveillance et de vigilance pour tester les animaux suspects », Bruxelles envisage aussi d’établir, avec les États membres, des « lignes directrices » sur la protection des éleveurs de volailles, a expliqué le porte-parole. « Certains États membres ont suggéré que les gens qui travaillent au contact proche des volailles soient vaccinés contre le virus classique et saisonnier de la grippe » afin d’éviter « tout mélange entre le virus animal et le virus humain », a-t-il précisé. En ce qui concerne la Turquie, où un cas de grippe aviaire a déjà effectivement été détecté, des tests supplémentaires sont toujours attendus pour demain. Ces analyses, réalisées en Angleterre dans le « laboratoire de référence communautaire », doivent déterminer précisément de quel type de grippe aviaire il s’agit, et en particulier si l’on est en présence ou non du H5N1, qui a entraîné en Asie la mort de millions de volatiles et d’une soixantaine de personnes depuis fin 2003. Sans attendre le résultat de ces tests complémentaires, l’Exécutif européen avait décidé, dès lundi, d’ « interdire l’importation d’oiseaux vivants et de plumes en provenance de Turquie ». Les autorités turques, de leur côté, menaient elles aussi, encore hier, des abattages isolés après la détection d’un cas de grippe aviaire dans une ferme de Kiziksa (Nord-Ouest). Les contrôles stricts et la quarantaine établie dans la zone infectée se poursuivaient également. L’embargo décidé lundi contre la Turquie pourrait se prolonger jusqu’en avril 2006, a précisé le porte-parole de M. Kyprianou, tout en soulignant que les mesures de protection communautaires seraient régulièrement révisées et pourraient éventuellement être régionalisées si la situation évoluait « dans un sens positif ».
La Commission européenne s’est voulue hier rassurante alors que les tests pratiqués en Roumanie ne montrent pas, à ce stade, de traces du virus de la grippe aviaire, mais reste toutefois vigilante, dans l’attente d’informations complémentaires sur la situation turque.
« À ce stade, les tests virologiques se sont tous révélés négatifs sur la présence de la grippe aviaire » en...