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Actualités - CHRONOLOGIE

Hatjian et Chehayeb livrent leur réflexion sur les failles de la lutte écologique La loi sur la restructuration du ministère de l’Environnement lui donnera-t-elle plus de flexibilité ?

Conflits d’intérêts, manque de planification, incohérence des décisions… Qu’est-ce qui fait que la prestation de l’État en matière de traitement des dossiers de l’environnement ait été si médiocre jusqu’à présent ? Il semble que parler des problèmes spécifiques ne suffise plus. Combien de scandales écologiques ont éclaté dans la presse et les médias sans que personne ne songe à remédier aux dégâts ? Combien de fois a-t-on parlé des déchets ménagers, des carrières, de la pollution atmosphérique, sans résultats tangibles ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans le système supposé prendre en charge ces problèmes ? Qui en sont les principaux responsables ? À l’occasion de l’adoption, très récente, de la loi sur la nouvelle structure du ministère de l’Environnement – un texte supposé donner davantage de prérogatives, d’efficacité et de flexibilité à ce département –, nous avons soulevé toutes ces questions avec le directeur général du ministère, Berge Hatjian, et le président de la commission parlementaire de l’Environnement et ancien ministre, Akram Chehayeb. Ils ont notamment répondu à une question, particulièrement cruciale pour tous ceux qui suivent de près ce domaine : vu l’énormité et l’accélération du rythme de la dégradation écologique dans le pays, que faire pour que les solutions proposées répondent plus efficacement à des problèmes qui étaient déjà urgents il y a dix ans ? En guise de réponse, M. Hatjian a évoqué la nécessité d’une « révolution verte » que devraient mener toutes les catégories de la population ainsi que les officiels, tout en notant ce qu’il a appelé des « améliorations » dans la perception des problèmes écologiques au niveau des autorités. M. Chehayeb, quant à lui, a insisté sur le fait qu’il fallait faire de l’environnement « une priorité, ce qui n’est pas encore le cas pour les dirigeants ». Rien de très palpable donc, ne serait-ce cette lutte à long terme à laquelle tout le monde semble attaché. Toutefois, la nouvelle loi sur le ministère de l’Environnement risque de constituer une certaine avancée, surtout si, comme le précise M. Chehayeb, « elle est confortée par l’adoption des décrets d’application de la loi n° 444, le code de l’environnement ». Et ce n’est pas tout : la loi de restructuration du ministère prévoit deux mesures qui auront un impact certainement positif, à savoir la création d’une police verte et l’ouverture de bureaux dans les régions. À condition, toutefois, que cette législation soit appliquée… Suzanne BAAKLINI
Conflits d’intérêts, manque de planification, incohérence des décisions… Qu’est-ce qui fait que la prestation de l’État en matière de traitement des dossiers de l’environnement ait été si médiocre jusqu’à présent ? Il semble que parler des problèmes spécifiques ne suffise plus. Combien de scandales écologiques ont éclaté dans la presse et les médias sans que personne...