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CHINE - La réunion annuelle des ministres des Finances se tiendra en fin de semaine à Pékin Cherté du pétrole et bulles spéculatives au menu du G20

Les grands défis qui se posent à l’économie mondiale, tels l’envolée des prix du pétrole, les bulles spéculatives et les déséquilibres commerciaux, seront au menu du sommet des grands argentiers de vingt des plus importants pays, en fin de semaine à Pékin. La réunion annuelle des ministres des Finances et des banquiers centraux du G20 se tiendra dans la banlieue de la capitale chinoise, les 15 et 16 octobre, au moment où le prix de l’or noir dépasse 60 dollars le baril et menace les économies de nombreux pays, riches ou pauvres. Si le développement et la réforme du Fonds monétaire international (FMI) constituent une part importante du programme officiel de ce sommet dont le thème est « Coopération : promouvoir un développement économique mondial équilibré et ordonné », la question cruciale débattue sera l’énergie, indiquait récemment le sous-secrétaire américain au Trésor, Tim Adams. « Vous aurez les producteurs et les consommateurs autour de la même table », soulignait la semaine dernière l’adjoint de John Snow. Le G20 regroupe depuis 1999 les principaux pays industrialisés du G7/G8 et les grandes économies émergentes, dont le poids total représente 90 % des richesses mondiales. Avant de participer au G20 Finances, M. Snow se rendra au Japon puis en Chine pour des entretiens à haut niveau. Avec les dirigeants chinois, il réitérera ses demandes concernant le commerce et les taux de change. Les États-Unis ont salué les récentes mesures prises par la Chine pour assouplir son taux de change, mais ils continuent de juger le yuan très sous-évalué par rapport au dollar, au détriment de l’emploi américain. Les analystes relèvent toutefois que la Chine, qui préside le G20 cette année, sera maître de l’agenda le week-end prochain à Xianghe, à quelque 50 kilomètres à l’est de Pékin, et devrait logiquement éviter les pressions sur le yuan. « La Chine ne se mettra pas dans une position difficile », assure Chen Xindong, économiste chez BNP Peregrine Securities. Outre la question du pétrole, dont la Chine est le deuxième consommateur et serait ainsi en partie responsable de la hausse des cours, celle des bulles spéculatives devrait alimenter les débats, estiment les experts. « Pour ce qui est des bulles, c’est la pire situation jamais connue. Elles sont partout, notamment dans l’immobilier, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Australie, en Europe et dans certains pays d’Asie », explique Raymond Foo, analyste pour l’Asie chez BNP Paribas Peregrine. « La politique monétaire mondiale est trop lâche, il y a trop d’argent qui circule et trop d’investissements par défaut, qui forment des bulles », ajoute M. Foo. Selon les analystes, les États-Unis seront montrés du doigt sur ce dossier. Mais le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Alan Greenspan, qui a encore récemment mis en garde contre une prise de risque excessive des investisseurs, a fixé les limites des politiques. « Il n’est tout simplement pas réaliste de se reposer sur les gardiens de la politique monétaire pour identifier les bulles spéculatives et lancer à temps une politique qui réglera ces désordres des prix », a-t-il averti. À côté, la Chine, qui enregistre l’une des plus fortes croissances de la planète, joue un rôle mineur dans cette crise des investissements. « Nous attachons trop d’importance à la Chine. L’économie chinoise ne représente que moins du tiers de l’économie japonaise et 10 % de l’économie américaine, c’est très peu au regard de l’environnement mondial », selon Raymond Foo. Il n’empêche que, dotée des secondes plus grandes réserves de change au monde après le Japon, ses choix futurs en matière d’investissements vont de plus en plus compter. Tandis que les États-Unis devraient pousser pour davantage de libéralisation dans le commerce, les pays émergents aborderont d’autres sujets qui leur tiennent à cœur, comme celui des subventions agricoles dans les pays développés, prédisent les experts.
Les grands défis qui se posent à l’économie mondiale, tels l’envolée des prix du pétrole, les bulles spéculatives et les déséquilibres commerciaux, seront au menu du sommet des grands argentiers de vingt des plus importants pays, en fin de semaine à Pékin.
La réunion annuelle des ministres des Finances et des banquiers centraux du G20 se tiendra dans la banlieue de la capitale...