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Actualités - CHRONOLOGIE

Marquer sans David Trezeguet ni Thierry Henry

L’équipe de France de football, qui peut se qualifier dès samedi pour le Mondial 2006 de football en cas de victoire en Suisse, aborde ce match décisif avec un drôle de dilemme à résoudre : marquer sans ses deux meilleurs buteurs en activité, Thierry Henry et David Trezeguet. C’est, pour Djibril Cissé, la saison de tous les paradoxes. Mal aimé à Liverpool, où il est peu utilisé par l’entraîneur espagnol Rafael Benitez, il a pourtant offert aux Reds la Supercoupe d’Europe fin août en marquant deux fois face au CSKA Moscou (3-1 a.p.). En sélection, il a seulement été titularisé deux fois en huit matchs de qualifications contre l’Éire (0-0) en octobre 2004 et les îles Féroé (3-0) en septembre dernier. Il est pourtant, avec 3 buts, le meilleur buteur des Bleus. Samedi, à Berne, l’ex-Auxerrois a de bonnes chances de conduire l’attaque française, orpheline des deux blessés Trezeguet et Henry. « On perd les deux meilleurs buteurs en exercice de l’équipe de France, rappelle le sélectionneur Raymond Domenech. Ce qui va changer ? C’est que ça va être plus difficile pour marquer des buts, on peut le supposer. » Ayant choisi de ne pas appeler un autre attaquant malgré la défection de Trezeguet, Domenech affiche sa confiance en ceux qui sont là : Cissé, bien sûr, seul véritable attaquant de pointe du lot, mais aussi Wiltord, Luyindula, Govou et Giuly. Et met en exergue la « polyvalence » du secteur offensif. Wiltord peut en effet apporter l’expérience de ses 23 buts en 73 sélections. Luyindula, transparent à Marseille la saison dernière, peut, lui, compter sur sa confiance revenue : « J’ai trouvé à Auxerre une façon de jouer qui me convient mieux. On joue à deux pointes et je tourne un peu plus autour d’une pointe fixe. Je joue davantage par rapport à mes capacités. » « Il a l’envie » Mais tous deux ayant davantage l’habitude de jouer en soutien d’un second attaquant, Cissé paraît comme le premier choix naturel, samedi à Berne. En espérant qu’il ait gardé le rythme malgré son peu de temps de jeu à Liverpool. Sa titularisation contre Chelsea (0-0) en Ligue des champions, le 28 septembre, était sa première depuis deux semaines et demie. Et « le Djib » a retrouvé le banc dimanche, toujours face à Chelsea (1-4) en championnat. « Il ne joue pas toujours régulièrement en club, mais il est sur le terrain, c’est déjà pas mal, se rassure Domenech. Cela peut lui donner une envie encore plus forte de montrer ce qu’il sait faire en équipe de France. » « Avec nous, il est très bien », ajoute le sélectionneur au sujet de celui qui, face aux îles Féroé, a signé son premier doublé en sélection (pour 7 buts en 23 capes au total). Son coéquipier à Liverpool, Florent Sinama-Pongolle, est lui aussi confiant : « Je ne me fais aucun souci pour Djib. Il joue moins que moi en ce moment, mais ce n’est pas grave, il a l’envie. Et même s’il ne joue pas forcément à son poste (il joue à droite), il sait toujours où est le but. Il a ça dans le sang, ça ne se perd pas. » Et s’il a quelques doutes à l’heure d’aller marquer en Suisse un but qui peut qualifier la France avant même le dernier match contre Chypre, « Djib » pourra avoir recours à son truc préféré, révélé par Sinama-Pongolle : « Quand il a un petit coup de blues, il se repasse ses buts en DVD. Il revoit ce qu’il est capable de faire, ça lui“ rebooste” le moral. Et il en a mis, des buts... »
L’équipe de France de football, qui peut se qualifier dès samedi pour le Mondial 2006 de football en cas de victoire en Suisse, aborde ce match décisif avec un drôle de dilemme à résoudre : marquer sans ses deux meilleurs buteurs en activité, Thierry Henry et David Trezeguet.
C’est, pour Djibril Cissé, la saison de tous les paradoxes. Mal aimé à Liverpool, où il est peu utilisé...