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Actualités - CHRONOLOGIE

DANSE - Ce soir, à 20h45, au théâtre Le tournesol (rond-point Tayyouné) Les fables dansées de La Fontaine

Réunir une communauté de chorégraphes, de danseurs et de musiciens contemporains autour de Jean de La Fontaine et créer, à partir des fables de ce dernier, des spectacles représentant les tendances les plus novatrices de la danse. L’initiative vient d’Annie Sellem, directrice d’une maison de production, La petite fabrique, à Paris, qui avait, dit-elle, « envie de monter un projet pour public familial. Une suite de petites pièces chorégraphiques qui toucheraient tout le monde, grands et petits, et qui développeraient le goût des plus jeunes sans être pour autant des“spectacles ghettos” pour les enfants». Une envie concrétisée dans un spectacle intitulé Les fables à la fontaine, créé au théâtre national de Chaillot, il y a deux ans, et qui a, depuis, tourné dans une douzaine de pays d’Europe et du monde, «avec plus de 700 représentations». Ce spectacle, qui propose, à chaque soirée, une sélection de trois courtes pièces parmi les dix petits ballets, signés par dix chorégraphes contemporains de talent et illustrant chacun une fable, sera présenté ce soir au théâtre Le tournesol (rond-point Tayyouné, à 20h45). Au programme: Le corbeau et le renard, Le rat de ville et le rat des champs et Le chêne et le roseau. Contemporain, classique et hip-hop À la fois psychologue et comédienne de formation, cette dame qui a longtemps travaillé dans la programmation de spectacles, avant de se lancer dans la production, s’est donné pour mission de «contribuer à l’élargissement des publics de danse». «On a traversé une période de non-danse en France, indique-t-elle. Puis il y a eu un retour vers une expression très narcissique. Il y avait une sorte de cristallisation sur l’auteur, le chorégraphe ou le metteur en scène. Le défi que j’ai voulu relever était de toucher un public neuf, tout en posant la question de la morale dans une période où la société est très consumériste et nombriliste.» En proposant aux artistes de traduire en mouvements et images modernes des textes d’un auteur mort il y a trois cents ans, l’objectif d’Annie Sellem était d’amener à la découverte d’un monument de la littérature française, par le biais du divertissement, et de sensibiliser à la danse en s’appuyant sur les dimensions universelle, morale et féerique de ces fables. «Mettre ces textes en mouvements, c’est montrer que la danse est porteuse de sens tout autant que de plaisir», soutient-elle. Le concept mis en place, il fallait distribuer les rôles. «Pour avoir la plus grande variété de styles (du classique au hip-hop, en passant par le baroque, le contemporain…), je me suis adressée à dix chorégraphes de talent, en leur demandant de travailler chacun sur une fable de leur choix». Dominique Hervieu par exemple, qui s’intéresse beaucoup au jeune public, a signé une danse contemporaine, ludique et colorée sur le thème du Corbeau et le renard. Dominique Rebaud, dans Le rat de ville et le rat des champs, a conçu une chorégraphie métissée où bande-son, bruitages, textes et images appuient un travail contemporain basé sur la langue des signes. Tandis que Mourad Merzouki fait se rencontrer, avec bonheur, dans Le chêne et le roseau, les vers de Jean de la Fontaine avec les rythmes et la gestuelle de la culture hip-hop. Quand l’universalité des fables de La Fontaine s’accorde avec le langage universel de la danse, cela donne un spectacle, dont la moindre des leçons est de faire découvrir plusieurs esthétiques contemporaines… Recommandé! Zéna ZALZAL Réservations et renseignements: 01/381290.
Réunir une communauté de chorégraphes, de danseurs et de musiciens contemporains autour de Jean de La Fontaine et créer, à partir des fables de ce dernier, des spectacles représentant les tendances les plus novatrices de la danse. L’initiative vient d’Annie Sellem, directrice d’une maison de production, La petite fabrique, à Paris, qui avait, dit-elle, « envie de monter un projet...