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Actualités - CHRONOLOGIE

Contrôle renforcé des organisations caritatives islamiques, accusées de financer des extrémistes L’aumône sous haute surveillance dans les pays du Golfe

L’Arabie saoudite commence cette semaine son premier ramadan du règne du roi Abdallah qui doit être marqué, comme dans les autres monarchies du Golfe, par un contrôle renforcé des organisations caritatives islamiques, souvent accusées de financer des extrémistes. Monté sur le trône le 1er août après la mort du roi Fahd, Abdallah, qui a fait de la lutte contre le terrorisme une de ses priorités, a averti que les forces de l’ordre ne connaîtraient pas de trêve dans leur traque des partisans d’el-Qaëda, responsables d’une longue série d’attentats meurtriers depuis mai 2003. Le royaume wahhabite abrite les deux premiers lieux saints de l’islam (La Mecque et Médine) et s’apprête à ce titre à accueillir près de deux millions de pèlerins pour ce ramadan, qui commencera mardi ou mercredi en fonction de l’apparition du premier croissant du mois lunaire. Pendant le ramadan, les fidèles sont appelés à jeûner du lever au coucher du soleil et à prêter une attention plus particulière aux pauvres et aux démunis. Les autorités saoudiennes ont néanmoins prévenu que les dons aux œuvres charitables feraient l’objet d’un contrôle renforcé pendant ce mois sacré afin que cet argent ne tombe pas aux mains d’extrémistes. Les dons destinés à permettre l’organisation d’« iftars » (repas de rupture du jeûne) pour les nécessiteux ne pourront être versés qu’à des « œuvres charitables certifiées », a déclaré au journal Asharq al-Awsat un haut responsable du ministère des Affaires islamiques, Taoufik al-Sedeiri. Selon un responsable de l’Agence islamique d’entraide, les dons faits durant le ramadan atteignent en moyenne 400 millions de dollars dans le royaume. Au Koweït, les dons en espèces ont été totalement interdits. Cette année, les organisations caritatives ne peuvent accepter des dons que dans les mosquées ou dans leurs locaux sous forme de bons estampillés par le gouvernement. Au Qatar, les autorités ont prévenu qu’elles allaient resserrer l’étau sur ceux qui selon elles « exploitent de manière illégale la compassion » qui s’exprime pendant le ramadan. Quoi qu’il en soit, en ce mois de miséricorde, l’aumône devrait rester comme d’habitude un thème fort du ramadan dans tout le Golfe. Le Croissant-Rouge des Émirats arabes unis prévoit ainsi l’organisation d’« iftars » gratuits pas seulement à l’intérieur de la fédération, mais aussi dans 45 pays (pour un coût de 1,36 million de dollars) en plus de ceux qui seront offerts en Irak et dans les territoires palestiniens (pour un coût de 2,2 millions de dollars), selon la presse locale.

L’Arabie saoudite commence cette semaine son premier ramadan du règne du roi Abdallah qui doit être marqué, comme dans les autres monarchies du Golfe, par un contrôle renforcé des organisations caritatives islamiques, souvent accusées de financer des extrémistes.
Monté sur le trône le 1er août après la mort du roi Fahd, Abdallah, qui a fait de la lutte contre le terrorisme une de...