Rechercher
Rechercher

Actualités

ASTRONOMIE - Masqué par la Lune, il ne restait hier de l’astre du jour qu’un mince anneau de lumière Le soleil offre ses caprices en spectacle à des millions de privilégiés

Une éclipse annulaire de Soleil, au cours de laquelle il n’est resté de l’astre du jour masqué par la Lune qu’un fin anneau, a pu être observée hier dans une zone allant du nord de l’océan Atlantique aux eaux équatoriales de l’océan Indien, en passant par la péninsule ibérique, le nord et l’est africains. L’éclipse annulaire de Soleil a commencé à être visible hier matin dans le nord du Portugal, où de nombreux curieux se sont rendus afin de pouvoir assister au spectacle de la Lune cachant en partie le Soleil. La ville de Bragance (nord), qui se trouve dans la «bande de centralité » de l’éclipse, a été prise d’assaut par les curieux. Les hôtels de la région affichent complet. La poste portugaise a émis pour l’occasion plusieurs timbres. Trois d’entre eux, d’une valeur de 1,20 euro chacun, représentent les trois phases de l’éclipse, tandis que deux autres reproduisent des écrans solaires. L’éclipse a pris forme au-dessus de l’Atlantique à 08h41 GMT lorsque l’ombre de la Lune touchera la Terre, avant de gagner, dix minutes plus tard, les côtes nord-ouest d’Espagne et du Portugal. À partir de 08h56, les Madrilènes, dont la ville se trouve exactement dans l’axe du phénomène, figureront parmi les spectateurs les plus privilégiés et verront, pendant quatre minutes, le Soleil éclipsé à 95 pour cent. À 09h05 GMT, l’éclipse « a débarqué » sur les côtes nord-africaines et a passé par l’Algérie, la Tunisie, la Libye, le nord-est du Tchad, le Soudan, le sud-ouest de l’Éthiopie, le Kenya et le sud de la Somalie. La lumière du jour reprendra tous ses droits au milieu de l’océan Indien, à 12h22 GMT. Cependant, de mauvaises conditions météorologiques, avec des pluies et de gros nuages bas, ont privé hier matin la plupart des Algériens du nord du pays du spectacle naturel de l’éclipse annulaire de Soleil. La déception était sur toutes les lèvres, bien que la plupart des Algériens se trouvant sur la trajectoire de l’éclipse n’aient pas été en mesure de la contempler, faute de lunettes spéciales pour observer le phénomène. « On est vraiment très déçus de ne pouvoir regarder l’éclipse. Les services de la météorologie n’ont pas fait leur travail » pour nous avertir du mauvais temps, déclarait dépité un chauffeur de taxi près de l’aéroport d’Alger. « Je suis vraiment déçu pour les enfants qui s’étaient rués pour acheter des lunettes spéciales», arrivées ces dernières 48 heures, et qui se sont révèlées sans utilité à cause du mauvais temps, commentait pour sa part une pharmacienne d’Alger, ayant pu s’approvisionner. L’éclipse a ainsi pu être observée à Batna, dans les Aurès (430 km à l’est d’Alger), où, vers 10h10 heure locale, la Lune a presque complètement masqué le Soleil, selon les images de la télévision. Sous sa forme partielle de croissant solaire, l’éclipse a pu être observée sur des milliers de kilomètres au nord et au sud de la zone de centralité, du Groenland au milieu de l’Atlantique jusqu’à l’ouest de l’Indonésie et au sud de l’océan Indien. Ainsi, toute l’Europe, quasiment toute l’Afrique et une grande partie de l’ouest et du sud du continent asiatique en profiteront plus ou moins aussi. Si le phénomène n’est pas très rare – il s’agit déjà de la quatrième éclipse annulaire du XXIe siècle, après celles de 2001, 2002 et 2003 –, la chance de l’observer en un point donné de la Terre est minime, d’autant que sa durée est parfois extrêmement courte : l’éclipse annulaire du 10 juin 2002 a pu être observée dans le Pacifique pendant 23 secondes seulement.


Une éclipse annulaire de Soleil, au cours de laquelle il n’est resté de l’astre du jour masqué par la Lune qu’un fin anneau, a pu être observée hier dans une zone allant du nord de l’océan Atlantique aux eaux équatoriales de l’océan Indien, en passant par la péninsule ibérique, le nord et l’est africains.
L’éclipse annulaire de Soleil a commencé à être visible...