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Actualités - REPORTAGE

CORRESPONDANCE « Oh When the Saints Go Marching In » aux quatre coins des USA Pour revisiter la Nouvelle-Orléans jazzique et mythique

WASHINGTON-Irène MOSALLI C’est plus qu’un hit qui dure et perdure aux quatre coins du globe… Et aujourd’hui, saxophones et trompettes font retentir avec encore plus de force ce qui pourrait être l’hymne de la Nouvelle-Orléans, Oh When the Saints Go Marching In! Ce légendaire morceau de jazz rallie les foules pour aider la Louisiane et préserver ses traditions. Intitulée «Project Exodus», cette initiative se fait par des rencontres et des processions musicales à la manière de la Nouvelle-Orléans qui a une approche festive de la vie. Malgré le désastre qui a frappé cette partie des États-Unis, tout un chacun ne veut pas oublier ce berceau de la musique qui est à la fois rythmes, incantations et célébrations. «Le jazz, a dit Françoise Sagan, c’est une insouciance accélérée». Même si cette insouciance swinguante a tourné aujourd’hui au drame et à l’angoisse, personne n’a envie de l’occulter. Les jazzmen qui étaient l’âme de la Nouvelle-Orléans et qui ont été forcés à la quitter continuent à pousser les jam-sessions où ils se trouvent. En attendant d’y retourner. Les fans du «hot», du «cool», du «funky», du «free» et autres improvisations ont encore les oreilles et le cœur qui vibrent de ces rémanences sonores sous lesquelles percent toute une légende et toute une histoire. «Comme un bain de miel» À l’intention de ceux qui veulent revisiter cette histoire, les librairies ont mis en vedette de leur étalage des titres qui en disent long sur cette musique qui s’est articulée sur le melting-pot. Fictifs ou réels, ces récits se rapportent donc directement ou indirectement à la création et aux activités jazziques de la Nouvelle-Orléans, à ses compositeurs, à ses stars et à ses instrumentistes. Que ce soit une biographie, un thriller, une histoire d’amour ou de conflit racial, la musique éclate entre les lignes. On remonte aux sources du genre avec les coups de tambour africains qui se mêlent à une aria de Rossini et aux sons des cloches des églises. Début du métissage des rythmes venus d’Afrique et d’Europe. Cela vers le milieu du XIXe siècle. Puis la Nouvelle-Orléans du tournant du siècle est présente dans une nouvelle de Michael Ondaatje (auteur du Patient anglais). Ici on écoute, d’une part, le «ragtime» et les «blues» et, d’autre part, les marches, les hymnes et les parades ponctués par les orchestres de cuivres. C’est l’époque de Louis Armstrong, Jelly Roll Morton et King Bolden, ce jazzman de génie, devenu fou à 29 ans. Autre titre qui a la cote, Satchmo: le génie de Louis Armstrong, un hommage au jazzman. Puis on assiste au bond que fait le jazz de la Nouvelle-Orléans à New York et partout ailleurs. Des inflexions et des vibratos mythiques et immémoriaux venus du Sud du pays de l’Oncle Sam. À la fois forces vives, poignantes, exaltantes et bienfaisantes. À la manière dont les ressent le cinéaste Woody Allen: «Le jazz “New Orleans” fait toujours inexplicablement résonner quelque chose en moi. C’est comme prendre un bain de miel.»

WASHINGTON-Irène MOSALLI

C’est plus qu’un hit qui dure et perdure aux quatre coins du globe… Et aujourd’hui, saxophones et trompettes font retentir avec encore plus de force ce qui pourrait être l’hymne de la Nouvelle-Orléans, Oh When the Saints Go Marching In! Ce légendaire morceau de jazz rallie les foules pour aider la Louisiane et préserver ses traditions. Intitulée...