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Actualités - CHRONOLOGIE

Intensification des efforts internationaux pour parer à une éventuelle pandémie Un expert de l’OMS chargé par l’ONU de coordonner l’action contre la grippe aviaire et humaine

La peur liée à une pandémie de grippe due au virus grippal A(H5N1) ne cesse d’augmenter, et les stratégies adoptées pour tenter de parer à une éventuelle pandémie de grippe humaine se multiplient. Le Dr David Nabarro, l’un des principaux experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le domaine de la santé publique, a ainsi été chargé par le secrétaire général de l’ONU de diriger la coordination de l’action des Nations unies contre la grippe aviaire et une éventuelle pandémie de grippe humaine. Cette nomination est cruciale alors que les responsables internationaux prennent rapidement conscience du risque imminent d’une pandémie de grippe humaine et qu’ils adoptent des mesures pour réduire ce risque et se préparer à faire face à la situation. C’est à cette fin que l’OMS a adressé à tous les pays des directives détaillées au sujet des mesures qu’ils doivent mettre en place. L’application de ces mesures nécessite toutefois une coordination des activités des institutions des Nations unies, des pays, de la société civile et du secteur privé. Mais elle nécessite surtout des fonds. En sa qualité de coordonnateur principal du système des Nations unies pour la grippe aviaire et humaine, le Dr Nabarro veillera à ce que le système des Nations unies contribue efficacement et de façon concertée à l’endiguement de l’épidémie de grippe aviaire qui touche actuellement des pays d’Asie principalement. Il fera également en sorte que le système des Nations unies soutienne la préparation locale, nationale, régionale et mondiale à une éventuelle pandémie de grippe humaine, afin de réduire le nombre de victimes humaines et diminuer l’ampleur des bouleversements économiques et sociaux qui pourraient en résulter. « L’OMS a été très claire au sujet du risque imminent d’une pandémie de grippe humaine, a déclaré le Dr Lee Jong-wook, directeur général de l’organisation. Les responsables mondiaux réagissent et les préparatifs progressent rapidement. La coordination de ces mesures est toutefois essentielle car il faut obtenir de tous les acteurs concernés une contribution optimale. Il est important que les pays bénéficient du soutien urgent dont ils ont besoin. » Le Dr Nabarro, originaire du Royaume-Uni, a occupé plusieurs postes de responsabilité à l’OMS, notamment dans les domaines du paludisme et de la salubrité de l’environnement, de la sécurité sanitaire des aliments et, plus récemment, des opérations en situation de crise. Son expérience au cours de ces trente dernières années couvre les programmes de santé communautaires et publics, en particulier en Asie, l’administration de l’aide au développement, ainsi que la gestion de la recherche scientifique, l’établissement de partenariats en faveur du développement et la collaboration avec les organisations non gouvernementales. Rassemblement de forces Par ailleurs, un rassemblement de forces se manifeste au niveau international. Les États-Unis ont ainsi annoncé la création d’un nouveau partenariat international pour la grippe aviaire et pandémique lors du sommet mondial qui s’est tenu récemment à New York. L’initiative progresse en association avec plusieurs pays, et une réunion de planification est prévue les 7 et 8 octobre à Washington. De même, le Sénat américain a débloqué quelque 3,9 milliards de dollars pour préparer la riposte à une éventuelle épidémie de grippe aviaire. Ce montant est destiné notamment à constituer des stocks de vaccins et d’antiviraux, et renforcer les moyens de détection. Le Canada accueillera également une réunion ministérielle les 25 et 26 octobre qui sera consacrée à divers aspects du soutien des pouvoirs publics à l’action du partenariat. Les 7 et 8 novembre, l’Organisation mondiale de la santé réunira pour sa part tous les partenaires pour examiner la coordination du financement. Quant aux ministres de l’Agriculture de l’ASEAN (l’Association des nations d’Asie du Sud-Est), ils ont promis, lors d’une réunion tenue aux Philippines, d’accentuer leurs efforts pour empêcher que l’épizootie de grippe aviaire se mue en une pandémie à l’échelle planétaire. Les responsables de l’ASEAN, qui regroupe la Birmanie, Bruneï, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam, ont sélectionné « huit domaines stratégiques sur une période de trois ans, de 2006 à 2008, afin de prévenir, contrôler et éradiquer la maladie », selon un communiqué commun diffusé à l’issue de la réunion. Les détails du plan d’action restent cependant rares, les ministres précisant simplement qu’une équipe malaisienne aura pour but de « formuler des plans d’action détaillés », et d’identifier des sources de financement et de possibles donateurs, en particulier pour l’établissement d’un fonds pour la santé animale d’environ deux millions de dollars. Rappelons que les flambées actuelles dues au virus grippal aviaire hautement pathogène menacent très sérieusement de déclencher une pandémie de grippe humaine. L’OMS réitère que ce virus animal (H5N1) pourrait changer de forme et se propager sans difficulté d’une personne à une autre. En l’absence d’immunité naturelle dans la population, un nouveau virus grippal entraînerait des taux élevés de mortalité et de morbidité, ainsi que d’importants bouleversements sociaux et économiques.
La peur liée à une pandémie de grippe due au virus grippal A(H5N1) ne cesse d’augmenter, et les stratégies adoptées pour tenter de parer à une éventuelle pandémie de grippe humaine se multiplient.
Le Dr David Nabarro, l’un des principaux experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le domaine de la santé publique, a ainsi été chargé par le secrétaire général de...