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Le monde va probablement devoir faire face à une pandémie chez l’homme, avertit le coordinateur de la lutte L’ONU s’organise en vue d’une stratégie internationale contre la grippe aviaire

Les Nations unies se sont dotées d’un coordinateur pour la lutte contre la grippe aviaire, qui a immédiatement affirmé l’urgence d’une stratégie mondiale face à la quasi-certitude d’une future pandémie de grippe chez l’homme, qui pourrait faire jusqu’à 150 millions de morts. David Nabarro, médecin britannique considéré comme l’un des principaux experts en matière de santé publique à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été nommé par le secrétaire général Kofi Annan coordinateur des systèmes de l’ONU pour la lutte contre la grippe aviaire. Il a aussitôt tenu une conférence de presse, au siège de l’ONU à New York, pour avertir que le monde allait probablement devoir faire face à une pandémie de grippe humaine, dérivée de l’actuelle épidémie de grippe aviaire en Asie. « Nous nous attendons à une nouvelle pandémie de grippe à tout moment. Elle sera probablement provoquée par une mutation du virus qui est actuellement la cause de la grippe aviaire en Asie, a déclaré M. Nabarro. L’épidémie de grippe aviaire doit être contenue si nous voulons éviter une pandémie de grippe humaine. » « On peut dire que l’ampleur de la mortalité (causée par une éventuelle pandémie) pourrait se situer entre 5 et 150 millions. J’estime que cela dépendra du travail que nous effectuerons dans les prochains mois sur la prévention et la préparation », a-t-il ajouté. Il a indiqué que l’ONU devra travailler avec les gouvernements, avec les élevages de volaille et avec les communautés qui vivent au contact de volailles, particulièrement en Asie, pour tenter de mettre de la distance entre humains et volatiles. M. Nabarro a également indiqué qu’une attention particulière devra être prêtée à la migration d’oiseaux sauvages autour du monde, le virus de la grippe aviaire ayant été détecté chez des oies sauvages, des canards et autres migrateurs. Il a souligné l’importance cruciale de la préparation, « de sorte que s’il y a passage d’une espèce à l’autre, si le virus mute et passe de la population aviaire à l’espèce humaine, nous soyons prêts à répondre, à le neutraliser, le contenir et retarder le développement d’une pandémie majeure de grippe ». Il a indiqué que l’OMS, l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale pour la santé animale basée à Paris travaillaient ensemble, avec le soutien de la Banque mondiale et d’autres agences de l’ONU, pour aider les pays à faire face à la menace. Depuis fin 2003, le virus a fait d’importants ravages parmi les stocks de volailles en Asie, causant en même temps la mort de 60 personnes.

Les Nations unies se sont dotées d’un coordinateur pour la lutte contre la grippe aviaire, qui a immédiatement affirmé l’urgence d’une stratégie mondiale face à la quasi-certitude d’une future pandémie de grippe chez l’homme, qui pourrait faire jusqu’à 150 millions de morts.
David Nabarro, médecin britannique considéré comme l’un des principaux experts en matière de...