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USA - Les démocrates entendent exploiter le scandale du financement occulte aux prochaines élections L’inculpation de Tom DeLay, un coup dur pour Bush et le parti républicain

L’inculpation de Tom DeLay, le numéro deux de la Chambre des représentants, est venue s’ajouter hier à la liste des revers essuyés par le Parti républicain, que les démocrates entendent exploiter à un an des élections au Congrès. DeLay est poursuivi dans une affaire de financement politique occulte. Contraint de démissionner de la tête du groupe républicain – mais pas de son mandat de représentant du Texas –, il se dit victime d’une « chasse aux sorcières ». Mais les démocrates ont rapidement lié l’affaire DeLay à d’autres comportements troubles de ténors républicains, et estiment qu’il y a là une véritable « culture de la corruption ». Outre DeLay, le leader des républicains au Sénat Bill Frist, le conseiller politique de la Maison-Blanche Karl Rove mais aussi le gouverneur de l’Ohio Bob Taft et le « lobbyiste » Jack Abramoff sont impliqués dans des affaires en cours, et le Parti démocrate a promis d’en faire un thème majeur de la campagne pour les élections de « mid-term » prévues en novembre 2006. « Tom DeLay et Bill Frist ne sont pas les seuls à exercer le pouvoir de manière suspecte, c’est un problème structurel au sein du Parti républicain qui va bien au-delà de ces deux hommes », affirme le démocrate John Lapp, chargé des campagnes électorales, dans un appel de fonds lancé aux sympathisants du parti dans les heures ayant suivi l’inculpation de Tom DeLay. L’inculpation du Texan, accusé d’être impliqué dans le transfert illicite de 190 000 dollars versés par des entreprises pour financer des campagnes électorales, intervient alors que la cote de popularité du président républicain, George Bush, malmenée par l’Irak et la gestion du cyclone Katrina, est au plus bas. Les sondages témoignent en outre d’un soutien de plus en plus restreint à la guerre en Irak et d’un pessimisme croissant quant à l’avenir du pays et de son économie. Certains politologues estiment qu’avec le malaise de l’opinion publique et ces scandales, la situation commence à ressembler à celle qui, en 1994, sous le premier mandat de Bill Clinton, avait permis aux républicains de reprendre le contrôle du Congrès. Mais Charles Rangel, élu démocrate de New York, est prudent. Pour lui, les accusations portées contre DeLay et les autres scandales pourraient aussi se retourner contre son parti. « Tout ceci est mauvais pour le Congrès dans son ensemble. Je ne sais pas si l’opinion percevra cela comme étant des méfaits des républicains ou comme le signe d’un Congrès malhonnête. Nous devons être très prudents dans notre utilisation de cette affaire», dit-il.
L’inculpation de Tom DeLay, le numéro deux de la Chambre des représentants, est venue s’ajouter hier à la liste des revers essuyés par le Parti républicain, que les démocrates entendent exploiter à un an des élections au Congrès. DeLay est poursuivi dans une affaire de financement politique occulte. Contraint de démissionner de la tête du groupe républicain – mais pas de son...