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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT Au théâtre al-Madina, aujourd’hui 29 et demain 30 septembre Randa Ghossoub, une chanteuse qui prête sa voix à notre ville

Après avoir fait un mini-tour du monde en chantant son meilleur répertoire de jazz et en enchantant son public à Miami, Londres, Montréal et Qatar, Randa Ghossoub est de retour parmi nous pour deux concerts qu’elle a choisi d’intituler: «The Girl at al-Madina». Elle arrive, toute de rose vêtue, pour donner au terme morose, un peu la teinte de notre ville en ce moment, d’autres couleurs et un regard plus frais. Randa Ghossoub, de transit au Liban – «ce qui est bien, car cela me permet de porter à chaque fois un regard neuf sur ce qui se fait ici, mais en même temps malheureux car on est toujours de passage,» comme elle l’est à Miami, Montréal et Londres, les villes où elle vit – est un tempérament. Une femme pour qui tous les combats essentiels doivent être menés à terme, «sinon à quoi bon? précise-t-elle. Il faut aller au bout de ses rêves en trouvant un moyen de contourner les embûches.» Elle sait de quoi elle parle, la chanteuse de jazz pétrie d’émotions, d’une sensibilité qui s’exprime à coup de mélancolie, de rires et de petits bonheurs. La lady qui chante le blues, la bossa-nova et même des chansons à texte françaises avec sa voix chaude et sensuelle. Tour à tour triste ou souriante, révoltée ou soumise. Après Pillow Talk, sorti en 2000 – et distribué au Liban, aux États-Unis et au Canada, «un CD très intimiste que j’ai trimballé avec moi, comme un coussin, de ville en ville, durant toutes ces tournées. C’est aussi une importante carte de visite», qui lui a valu les mentions «Coup de cœur» et «À découvrir» dans les grands magasins de disques Renaud-Bray et Archambault à Montréal – Randa a participé au Festival de jazz de Montréal en 2002, hors festival en 2003 ainsi qu’au Festival WOMAD (au Eden Project, en Angleterre) en 2004 auprès du groupe latin Asere, qui l’a également invitée sur son album Destinos. Prochaine escale, al-Madina Beyrouth, cette ville de toutes les contradictions qui ne cesse de l’interpeller et de la surprendre, est donc l’escale suivante que Randa Ghossoub a choisie pour se produire en concert. Après avoir fait «l’itinéraire classique d’un artiste», les lieux de la nuit beyrouthine (restaurants, boîtes et les festivals de jazz), elle offre à son public un concert «traditionnel, dans une salle traditionnelle. J’ai choisi ce théâtre, poursuit-elle, pour donner une représentation loin des ustensiles de cuisine! Pour que les gens puissent entendre le grain de ma voix, d’une façon pure. De plus, cet endroit est une institution culturelle qui lutte aussi.» Outre l’attachement «ombilical» qui la lie à sa ville, y chanter est également une mission, car, confie-t-elle, «actuellement, il faut être vraiment passionné pour tenter de faire plaisir à une minorité de gens». Un combat qu’elle mène avec pour seule alliée une voix à faire déposer les armes des plus récalcitrants. «Beyrouth m’a inspirée pour ce concert. C’est une ville très dynamique qui bouge, comme le swing, mélancolique, comme un air de bossa-nova. Les dimanches matin, quand tout est formidablement calme et que la ville nous appartient, elle ressemble à une voix avec un piano… Ce n’est pas un concert thématique, mais c’est moi avec mon vécu et cet amour que je porte à Beyrouth. Ses dissonances et ses contradictions que je trouve proches du jazz que je choisis.» Et de conclure: «Si je devais abandonner aujourd’hui la chanson, je serais satisfaite. La célébrité ne m’intéresse pas. Pour moi, tout est dans une émotion, une larme, un regard et une personne que l’on arrive à toucher.» Tout est surtout dans la voix de cette femme qui a le feeling, le vrai. Carla HENOUD

Après avoir fait un mini-tour du monde en chantant son meilleur répertoire de jazz et en enchantant son public à Miami, Londres, Montréal et Qatar, Randa Ghossoub est de retour parmi nous pour deux concerts qu’elle a choisi d’intituler: «The Girl at al-Madina».
Elle arrive, toute de rose vêtue, pour donner au terme morose, un peu la teinte de notre ville en ce moment, d’autres...