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Actualités - OPINION

Caméra rapprochée Charlie Chaplin et son « Dictateur » : une autre approche de l’histoire

Si le cinéaste allemand Olivier Hirschbiegel a choisi de privilégier le réalisme dans son film-événement Downfall, il est cependant intéressant de constater que l’approche de Chaplin dans le Dictateur, bien que diamétralement opposée, reste tout aussi efficace et marquante. Véritable pamphlet antihitlérien, Chaplin joue sur la carte de l’humour et de la satire. Réalisée en 1940, sa comédie a participé à sa manière au réveil de l’opinion publique. Sur fond de rire et de légèreté, Le Dictateur bâtit petit à petit son mur, ses idées et pousse indéniablement à la réflexion. La volonté didactique du cinéaste est claire. Il suffit de se rappeler du discours qui clôt le film. « (…) Je dis à tous ceux qui m’entendent : ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’habileté, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit l’humanité. Mais la haine finira par disparaître, les dictateurs mourront et le pouvoir qu’ils avaient pris au peuple va retourner au peuple. Et tant que les hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr (…). » Ce discours de huit minutes sans interruption est en fait celui de Charlie Chaplin lui-même au peuple, à l’humanité. Il règle là indirectement son compte avec Hitler. Il prouve que son pacifisme et son humanisme peuvent déclencher autant sinon plus d’enthousiasme que n’importe quel discours de quelque dictateur que ce soit. D.D.

Si le cinéaste allemand Olivier Hirschbiegel a choisi de privilégier le réalisme dans son film-événement Downfall, il est cependant intéressant de constater que l’approche de Chaplin dans le Dictateur, bien que diamétralement opposée, reste tout aussi efficace et marquante. Véritable pamphlet antihitlérien, Chaplin joue sur la carte de l’humour et de la satire. Réalisée en 1940,...