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AUTO - Le nouveau champion du monde est vêtu de jaune et bleu, pas de rouge Alonso prend les commandes de la F1

Le nouveau champion du monde de Formule 1 est vêtu de jaune et bleu, pas de rouge. Il est jeune et ne compte qu’un seul titre à son palmarès, pas sept. La saison prochaine, la Renault d’Alonso portera le numéro 1 à la place de la Ferrari de Michael Schumacher, qui se l’était approprié ces cinq dernières années. Alonso, qui a fêté ses 24 ans au mois de juillet, est devenu le plus jeune champion du monde de Formule 1 en se classant 3e du Grand Prix du Brésil, remporté dimanche par le Colombien Juan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes) devant son équipier Kimi Raikkonen. Jamais un Espagnol n’avait encore été sacré champion du monde de F1. « Cette année a été la mienne, je n’ai pas eu le moindre problème, s’est réjoui Alonso. La chance a toujours été de mon côté, et mon équipe m’a vraiment beaucoup aidé. Tout est venu à moi cette année. » Michael Schumacher, dont le règne de cinq ans s’est achevé dimanche, a pris la 4e place du Grand Prix, sans jamais pouvoir inquiéter Alonso. À 36 ans, il est le pilote le plus âgé de la F1. « Tout le monde veut battre Michael sur la piste parce que c’est la même chose que de battre (Lance) Armstrong dans le Tour de France, a souligné Alonso. D’avoir battu Michael cette année, ça a vraiment été un bonheur supplémentaire pour moi. » Bon perdant, Schumacher s’est réjoui de la victoire de son successeur : « Je félicite Fernando et l’équipe pour leur victoire, ils ont fait un superboulot toute la saison. J’ai vu un mécanicien qui travaillait avec moi avant, et il était proche des larmes. C’était émouvant de le voir, et maintenant ils sont heureux. » À deux courses de la fin de la saison, Alonso totalise 23 points d’avance sur Raikkonen (117-94) au classement des pilotes et ne peut plus être rejoint. « Il le mérite, a jugé Raikkonen. Celui qui a le plus de points mérite de gagner. Nous avons perdu cette année, mais nous essaierons encore l’année prochaine. » À moins de 24 ans et deux mois, Alonso, vainqueur de six Grands Prix cette saison, est donc le nouveau champion du monde le plus jeune de l’histoire. Le Brésilien Emerson Fittipaldi était âgé d’un an de plus lors de la conquête de son premier titre mondial en 1972. « C’était un rêve de remporter le titre de champion du monde, c’est la meilleure chose que j’aie accomplie dans ma vie, a ajouté l’Espagnol installé à Oxford. C’est un rêve devenu réalité. » Après son succès, Alonso a été félicité par le roi d’Espagne Juan Carlos et le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero. Une réception bien différente de celle qui avait marqué ses débuts en F1, avec la petite écurie Minardi en 2001. « Au début de ma carrière, c’était un peu déprimant parce que j’arrivais avec des victoires dans toutes les catégories inférieures, et là chez Minardi, j’étais avant-dernier de toutes les courses et c’était un peu frustrant », s’est souvenu Alonso. « Après un an d’apprentissage avec Minardi, je pensais être en mesure de piloter une voiture compétitive, mais malheureusement, il n’y avait pas de place pour moi chez Renault. Du coup j’ai été pilote d’essais pendant un an, puis à partir de 2003 jusqu’à maintenant, je me suis développé, j’ai amélioré mon style de pilotage et j’ai grandi en même temps que l’équipe. » En 2003, il était devenu le plus jeune pilote de l’histoire à obtenir une pole position, et l’an passé le plus jeune à remporter un Grand Prix. Dimanche, il a offert à Renault son premier titre mondial depuis la victoire en 1997 de Jacques Villeneuve au volant d’une Williams-Renault. Oviedo rend hommage à son fils prodigue Oviedo a rendu un hommage débordant et improvisé à son fils prodigue, Fernando Alonso, devenu à 24 ans le plus jeune champion du monde de l’histoire de la Formule 1 et le premier Espagnol à décrocher cette couronne. À peine le drapeau à damier était-il tombé à son passage sur la ligne d’arrivée du Grand Prix du Brésil, dont il a pris la troisième place, qu’une foule exubérante s’est répandue sur la Plaza de Americas, au centre de la capitale des Asturies, dont la fontaine s’est vite remplie de fêtards. D’autres, rassemblés par milliers, ont repris en chœur l’hymne local en brandissant les couleurs bleu et jaune de la province, qui se trouvent être celles de Renault, l’écurie d’Alonso. La fête, arrosée du cidre local, semblait partie pour durer toute la nuit. Le roi Juan Carlos a par ailleurs téléphoné en personne au pilote pour le remercier de ce « grand jour » offert aux Espagnols, rapporte la radio publique. À lui seul, Alonso a fait de la Formule 1 un sport très prisé de ses compatriotes. Modeste jusqu’ici, l’audience des retransmissions a littéralement explosé à mesure que la « fièvre Alonso » s’emparait du pays, au point de reléguer le football aux pages intérieures des quotidiens sportifs. « Fernando, merci d’avoir réalisé nos rêves », clame une banderole tendue dans l’auditorium d’Oviedo où la course a été retransmise. Les éloges de la presse espagnole L’Espagnol Fernando Alonso, sacré champion du monde de F1 dimanche au Brésil, triomphe les bras levés à la une de tous les journaux espagnols hier, qui fêtent leur premier et « plus jeune roi de la F1 ». « Champion ! » « Torero ! », exultent en énormes lettres les quotidiens sportifs AS et Marca, qui publient sur une pleine page des photos du premier champion espagnol de l’histoire de la compétition. « Alonso, le roi le plus jeune de la F1 » (El-País), « Le champion le plus jeune » (ABC), « Fernando Alonso fait l’histoire » (La Razón), « Alonso atteint son rêve comme plus jeune champion de l’histoire (El-Mundo) : c’est aussi l’union sacrée en première page des grands quotidiens nationaux. Toute la presse espagnole consacre de nombreuses pages au sacre de son « prince des Asturies », premier pilote de l’histoire à avoir conquis le titre de champion du monde de F1 « à 24 ans, un mois et 27 jours ». AS publie en pages intérieures une série de photos montrant, sur un kart, un petit garçon de trois ans, aux cheveux frisés, qui se transforme au fil des années en adolescent et jeune homme assis dans des bolides de plus en plus puissants. Le journal souligne le parcours du combattant un peu esseulé qu’a traversé Alonso toute sa jeunesse dans une Espagne avant tout passionnée de football, de vélo ou de tennis. « Alonso a crié sa rage au monde » en s’extirpant dimanche de sa monoplace Renault, à l’arrivée du GP du Brésil, « car dans un sport nouveau en Espagne, pratiquement inconnu, il a été pionnier et a souffert comme tel », explique un commentateur du journal sportif.

Le nouveau champion du monde de Formule 1 est vêtu de jaune et bleu, pas de rouge. Il est jeune et ne compte qu’un seul titre à son palmarès, pas sept.
La saison prochaine, la Renault d’Alonso portera le numéro 1 à la place de la Ferrari de Michael Schumacher, qui se l’était approprié ces cinq dernières années.
Alonso, qui a fêté ses 24 ans au mois de juillet, est devenu le...