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Actualités - CHRONOLOGIE

MALADIES DU MÉTABOLISME - La Journée mondiale du cœur célébrée dimanche dans le monde Mise en garde de l’OMS : « L’obésité prend une ampleur stupéfiante »

À la veille de la Journée mondiale du cœur, célébrée le 25 septembre de chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre l’obésité, un fléau à l’origine des maladies cardio-vasculaires. Plus d’un milliard d’individus souffrent d’une surcharge pondérale, a estimé l’OMS dans un communiqué à cette occasion, soulignant que si la tendance actuelle se poursuit, ce chiffre pourrait augmenter d’un demi-milliard d’ici à 2015. Cette année, la Journée mondiale du cœur avait pour thème «Healthy Weight, Healthy Shape», un poids équilibré rime avec une bonne santé. La surcharge pondérale et l’obésité sont d’importants facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires, première cause de mortalité dans le monde à l’origine de plus de dix-sept millions de décès annuels, a indiqué l’OMS. Les risques sont définis en se basant sur l’indice de masse corporelle, IMC ou BMI. Celui-ci est obtenu en divisant le poids de l’individu par sa taille en mètre carré. Si le résultat est supérieur ou égal à 25, la personne en question souffrirait d’un excès de poids. Sont préobèses, les personnes dont l’IMC est compris entre 25 et 29,9. Quant aux personnes dont l’IMC est supérieur ou égal à 30, elles sont considérées comme obèses. Jadis considérées comme des maladies spécifiques aux pays «riches», la surcharge pondérale et l’obésité augmentent d’une façon phénoménale dans les pays à revenu limité et à faible revenu, déplore l’OMS. Cela est dû à de nombreux facteurs, principalement à une modification du mode de vie alimentaire avec une augmentation de la ration calorique et de l’apport en sucre, en matière grasse et en sel, à l’absence de l’activité physique, au recours à des moyens de transport motorisés ainsi qu’à l’urbanisation croissante. Selon l’agence de santé de l’ONU, plus de 75% des femmes âgées de plus de 30 ans présentent une surcharge pondérale dans des pays aussi différents que l’Afrique du Sud, la Barbade, l’Égypte, les États-Unis, Malte, le Mexique et la Turquie. Il en est de même pour les hommes, l’excès de poids touchant 75% d’entre eux principalement en Allemagne, en Argentine, en Grèce, au Koweït, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et à Samoa. La plus haute prévalence touche toutefois les îles de Nauru et de Tonga dans le Pacifique occidental, où neuf adultes sur dix sont concernés par la surcharge pondérale. «L’ampleur du problème de la surcharge pondérale et de l’obésité est stupéfiante, indique le Dr Catherine Le-Galès Camus, assistante du directeur général du Programme sur les maladies non transmissibles et la santé mentale. Si les mesures nécessaires ne sont pas prises dès à présent, les pays à faible revenu et à revenu limité souffriront de la charge écrasante des maladies chroniques dans les dix à vingt années à venir, d’autant que l’obésité et l’excès du poids augmentent d’une façon phénoménale dans ces pays.» L’augmentation de l’indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral, de diabète de type 2 ainsi que d’autres maladies chroniques, signale l’OMS. Et de considérer qu’au cours des dix prochaines années, la progression des maladies cardio-vasculaires – en particulier les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux – touchera notamment les régions de la Méditerranée orientale et de l’Afrique, où le nombre des décès liés aux maladies cardio-vasculaires augmenterait de plus de 25%. «La véritable tragédie réside dans le fait que la surcharge pondérale, l’obésité et les maladies chroniques qui en résultent constituent un problème en grande partie évitable, insiste le Dr Robert Beaglehole, directeur du Programme sur les maladies chroniques et sur la promotion de la santé à l’OMS. Près de 80% des cas de cardiopathie, d’accidents vasculaires cérébraux et de diabète de type 2 seraient évités par un mode alimentaire sain, une activité physique régulière et un renoncement au tabac. Il en est de même pour 40% des cas de cancers.» Le Liban est loin d’être en marge de ce problème et des mesures drastiques doivent être prises en ce sens. En effet, au moment où les autorités sanitaires et la société libanaise continuent à agir comme si le problème n’existait pas, une étude nationale publiée en novembre 2003 par le département des sciences alimentaires à la faculté d’agronomie de l’AUB montre que la prévalence de la surcharge pondérale et de l’obésité au Liban est comparable à celle observée dans les pays développés, notamment les États-Unis: 53% de la population libanaise affiche un excès de poids et 17% est obèse. Dans cette étude, rappelons-le, les chercheurs s’étaient déclarés préoccupés par l’obésité infantile, des études ayant montré que plus l’IMC de l’enfant est élevé, plus celui-ci encourt le risque de devenir un adulte obèse. Or, d’après la recherche menée par l’AUB, 22,5% et 7,5% des garçons souffrent respectivement d’un excès de poids et d’une obésité. Quant aux filles, 16,1% d’entre elles ont un excès de poids et 3,2% sont obèses.


À la veille de la Journée mondiale du cœur, célébrée le 25 septembre de chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre l’obésité, un fléau à l’origine des maladies cardio-vasculaires. Plus d’un milliard d’individus souffrent d’une surcharge pondérale, a estimé l’OMS dans un communiqué à cette occasion, soulignant que si la tendance...