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Actualités - CHRONOLOGIE

Un ou deux autres cyclones d’envergure pourraient encore frapper les États-Unis d’ici à octobre L’Amérique respire après le passage de Rita

Les autorités américaines, qui avaient mis les bouchées doubles pour affronter le cyclone Rita, ont poussé un soupir de soulagement après son passage, qui a provoqué des dégâts sans comparaison avec la tragédie humaine de Katrina il y a quatre semaines. Le bilan de Rita (un mort causé par une tornade dans le Mississippi et 25 morts durant l’évacuation) est en fort contraste avec les 1 075 morts et le million de sans-abri de Katrina. Mais les leçons de ces cyclones sont complémentaires, montrant la difficulté d’une évacuation de masse. Le président George W. Bush en a tiré les premières conclusions hier à San Antonio (Texas) en estimant que « dans le cas d’une catastrophe naturelle d’une certaine taille, le département de la Défense pourrait prendre la direction des opérations pour coordonner la réponse », comparant cette mesure au dispositif qui serait mis en place en cas d’attaque terroriste. Bush avait visité hier le Texas et s’était dit rassuré. Le général John White, responsable de la réponse au cyclone Rita, a de son côté plaidé auprès de M. Bush pour la mise en place d’un « plan national » de coordination des secours, estimant que l’absence d’un tel plan avait conduit au désastre à La Nouvelle-Orléans un mois plus tôt. Pour Rita, « les dégâts ne sont pas aussi graves que nous le redoutions », a déclaré le directeur de l’Agence fédérale de gestion des crises (Fema), David Paulison. Le patron de la Fema s’est félicité des nombreuses évacuations, estimant qu’elles étaient responsables de la quasi-absence de victimes, même si leur déroulement jeudi et vendredi a été chaotique avec des embouteillages monstres sur les routes menant vers le nord du Texas. Le Texas a mis en place un plan de retours échelonnés dans les zones proches du golfe du Mexique évacuées avant le passage de Rita, sur trois jours depuis hier, pour éviter de revoir les embouteillages qui avaient précédé l’arrivée du cyclone. « L’électricité est notre problème principal actuellement », a déclaré le gouverneur du Texas, Rick Perry. Plus d’un million de personnes sont en effet privées d’électricité au Texas, en Louisiane et au Mississippi sous l’effet combiné de Rita et de Katrina. La plupart des raffineries exposées au cyclone Rita, sur le golfe du Mexique, devraient par ailleurs fonctionner normalement dans une semaine, à l’exception de celles de Port-Arthur, placées directement sur la trajectoire de la tempête, a estimé la sénatrice républicaine du Texas Kai Bailey Hutchison. La grande ville de Houston (Texas), objet d’une évacuation sans précédent avec le départ de plus d’un million de personnes, n’a pas subi de dégâts majeurs. La Nouvelle-Orléans (Louisiane) a aussi été largement épargnée par Rita malgré de nouvelles inondations dans des quartiers sinistrés par Katrina et déjà vidés de ses habitants. Son maire, Ray Nagin, a espéré samedi pouvoir autoriser le retour progressif des gens dans les quartiers les moins touchés dès aujourd’hui, si les conditions le permettent. Il a estimé qu’environ 15 % de la ville était sous les eaux. Le cyclone Rita pourrait coûter jusqu’à 8 milliards de dollars aux assureurs, selon plusieurs groupes de prévision des risques. Un ou deux autres cyclones d’envergure pourraient encore frapper les États-Unis d’ici à la fin de la saison des cyclones en octobre, a estimé dimanche le directeur du Centre national des ouragans, Max Mayfield.
Les autorités américaines, qui avaient mis les bouchées doubles pour affronter le cyclone Rita, ont poussé un soupir de soulagement après son passage, qui a provoqué des dégâts sans comparaison avec la tragédie humaine de Katrina il y a quatre semaines.
Le bilan de Rita (un mort causé par une tornade dans le Mississippi et 25 morts durant l’évacuation) est en fort...