Un réalisateur indien prépare un film sur l’épopée de la veuve de Rajiv Gandhi Monica Bellucci sur les traces de Sonia Gandhi

Un film sur la vie de l’Indienne d’origine italienne Sonia Gandhi, veuve de l’ancien Premier ministre assassiné Rajiv Gandhi et actuelle présidente du Parti du Congrès, sera prochainement porté à l’écran avec Monica Bellucci pressentie pour le rôle titre. Sonia retracera l’épopée d’une femme originaire d’un petit village d’Italie qui épouse un héritier de la prestigieuse dynastie des Nehru-Gandhi et s’éprend du pays, résume son réalisateur, Jagmohan Mundra, qui prévoit d’achever le tournage en avril 2006. « La main du destin joue un rôle crucial dans sa vie. Sonia Gandhi a fait le choix d’entrer en politique, ce qui pourtant la rebute foncièrement. C’est une preuve supplémentaire de son amour pour Rajiv (Gandhi) », explique-t-il. « Elle a fait ce choix pour préserver le nom de la lignée et restaurer la gloire du Parti du Congrès » (au pouvoir en Inde), estime Jagmohan Mumbra, actuellement en quête de lieux pour le tournage de ce film au budget de 6 millions de dollars. Inspiré de Sonia, une biographie, publié en 2003 par le journaliste indien Rasheed Kidwai, le long métrage sera tourné en Italie, en Grande-Bretagne et en Inde. « Je suis sûr qu’ils demeureront fidèles à l’esprit du livre... Le plus gros défi sera de rendre les personnages aussi crédibles que possible », souligne le journaliste. L’actrice italienne Monica Bellucci devrait incarner Sonia, tandis que le rôle de Rajiv Gandhi reviendra à un acteur indien dont le choix n’a pas encore été arrêté. L’autre rôle phare est celui d’Indira Gandhi, belle-mère de Sonia Gandhi et ex-Premier ministre assassinée en 1984 par ses gardes du corps sikhs. Il pourrait échoir à l’actrice Perizaad Zorabian, de Bollywood, le Hollywood indien de Bombay (Ouest). La première séquence s’ouvrira sur le moment où Sonia Gandhi a renoncé au poste de Premier ministre, en mai 2004, malgré une écrasante victoire de son parti. Suit un long retour en arrière sur son arrivée en Inde, ses années d’adaptation puis son entrée en politique en 1998, sept ans après l’assassinat de son époux. Une large place sera également faite au périple, dans les années 60, de la jeune Sonia depuis son village de Bassano, près de Turin, jusqu’à l’université anglaise de Cambridge où elle rencontra et tomba amoureuse de Rajiv Gandhi, le petit-fils de Jawaharlal Nehru – le premier Premier ministre de l’Inde indépendante. De ses années passées dans l’arène politique, le réalisateur compte mettre en lumière l’ascension de « l’Italienne » en butte aux critiques des nationalistes hindous la taxant de « poupée stupide », jusqu’à la prise de commande du Parti du Congrès, dont son mari fut le chef jusqu’à son assassinat en mai 1991. « Ce sera un hommage juste à une femme remarquable, et l’un des plus gros et des plus excitants projets cinématographiques », s’enthousiasme Jagmohan Mundra.