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Actualités - CHRONOLOGIE

Un peu plus de... «Has been» à 20 ans

Andy Warhol a dit que chaque être humain aurait un jour son quart d’heure de célébrité. C’est peut-être cette célèbre phrase qui est à l’origine du concept de la téléréalité. Allez, on vous offre un peu de célébrité et après pouf, plus rien, vous retournerez au néant… et c’est là que le bât blesse. Parce que revenir au néant quand on a goûté aux affres de la «célébrité» tout aussi express qu’elle soit, c’est dur, très dur! Après 3, 4 ou 5 mois de petite «gloire», on est catégorisé «has been». Et être «has been» à 20 ans (l’âge moyen des candidats) c’est une sacrée claque. Al-Wadi (La Ferme de la LBC) va bientôt prendre fin et, de ce programme, on ne retiendra probablement que les prestations de Haïfa, célèbre, même ultracélèbre avant d’intégrer le programme. La Star Ac’ 5e édition a commencé il y a quelques semaines en France et, sans regarder, on parie déjà sur les oubliés de l’émission. Rappelez-vous l’engouement que les Libanais ont eu pour la deuxième édition… Nolwenn, Emma Daumas, puis ce fut au tour de la 3e saison d’accueillir les applaudissements des Beyrouthins, venus à plus de 15000 à l’hypodrome pour voir Sofia, Patxi et les autres. Justement, que sont devenus tous les autres? Les gagnants, les finalistes, les candidats évincés depuis le début? Ceux qui ont poussé la chansonnette à côté de grandes stars, qui ont rêvé d’être «en haut de l’affiche», qui ont brassé des centaines de milliers de spectateurs? Qui peut également nous dire ce que sont devenues les malheureuses candidates de Miss Liban, filmées au réveil, sans maquillage, le cheveu en épi, marmonnant un tas de méchancetés sur leurs collègues de dortoir? Les jeunes apprentis de Star Academy Arabia? On en retrouve certains dans les magazines mondains, d’autres animant des soirées, mais très peu dans les bacs des disquaires! Enfin, c’est la dure loi de la téléréalité. Et malgré ça, malgré le fait que la plupart des candidats seront des jeunes «has been» décriés, eh ben, tout le monde veut entrer dans un programme du genre: Superstar, Survivor, The Bachelor, etc. Faut être très fort pour garder la tête sur les épaules et sortir non seulement indemne mais également grandi de cette «expérience». Faire la une des journaux, être acclamé, poursuivi, encensé puis oublié est un sacré traumatisme. Celui qui a réussi à changer la donne pour la première fois est l’homme de l’été, celui à qui on a consacré un article dithyrambique dans Les Inrockuptibles, celui qui, au lieu d’être le dindon de la farce, a berné tout le monde, c’est… Laurent, L’incroyable fiancé de TF1 qui a réuni dix millions de téléspectateurs pour l’épisode du dénouement. Un acteur hors pair qui a réussi à tenir en haleine les téléspectateurs français mais aussi les Libanais, seulement grâce à son incroyable bagout! Quand l’acteur, qui a suivi un régime pour grossir, a été interpellé par trois Libanais alors qu’il déjeunait au restaurant le Murat à Paris, et qu’ils lui ont dit que beaucoup de nos compatriotes avaient suivi ses aventures et qu’il était formidable, il n’en revenait pas. TF1 devrait lui proposer une émission et on le retrouvera sûrement quelque part dans très peu. Quant aux autres, Vincent MacDoom, Loana ou Danièle Gilbert, ils s’en sont retournés à leur simple quotidien. Alors faut-il, pour avoir un semblant de notoriété mal acquise, prendre le risque de finir comme un vulgaire «has been» animant la foire aux saucisses dans un supermarché de province? Faut-il se faire insulter par SMS sur la chaîne «Nagham» qui diffuse les 24/24 des téléréalités de la LBC et être ridiculisé en public? Pour vivre heureux, vivons caché!

Andy Warhol a dit que chaque être humain aurait un jour son quart d’heure de célébrité. C’est peut-être cette célèbre phrase qui est à l’origine du concept de la téléréalité. Allez, on vous offre un peu de célébrité et après pouf, plus rien, vous retournerez au néant… et c’est là que le bât blesse. Parce que revenir au néant quand on a goûté aux affres de la...