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L’ouragan diminue de puissance et passe en catégorie 4 L’Amérique tremble et les habitants fuient à l’approche de Rita

Rita, gigantesque cyclone en activité dans le golfe du Mexique, faisait trembler hier l’Amérique encore sonnée par les ravages de Katrina, et provoquait un exode massif de la côte texane, directement menacée. L’ouragan, qui devrait s’abattre sur la côte cette nuit ou demain matin, a réduit sa puissance, passant à la catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, selon le Centre national des ouragans (NHC). Accompagné de vents soufflant jusqu’à 240 km/h, il devrait encore connaître « un léger relâchement », mais restera de toute façon « un cyclone majeur, au moins de catégorie 3 », « potentiellement catastrophique », a indiqué le NHC. La menace a commencé à faire fuir des centaines de milliers de résidents, sur toute la région allant de Corpus Christi (Texas) à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), moins d’un mois après le passage de Katrina. Rita se trouvait à 700 km au sud-est de Galveston, petit port du Texas où il devrait toucher terre si sa trajectoire se maintient. Non loin de là, à 120 km au sud-ouest, la grande ville de Houston pourrait subir les rafales les plus violentes. Après avoir effleuré Cuba et l’archipel des Keys, au sud de la Floride, Rita est entré mercredi soir dans le golfe du Mexique. Sa route pouvant toutefois se modifier, une grande part des côtes du Texas et de la Louisiane, y compris La Nouvelle-Orléans, sont considérées comme à risque. Hier, le niveau de la mer était de 30 cm au-dessus de la normale le long des côtes du Mississippi et de Louisiane, dans les régions déjà touchées par Katrina, ont indiqué les météorologues. Le vent s’est levé et le ciel a commencé à se couvrir de nuages. À La Nouvelle-Orléans, inondée à 80 % fin août, les autorités redoutent d’importantes précipitations et une montée des eaux qui pourraient à nouveau faire céder les digues endommagées. Les services de météorologie ont émis hier matin un avis de tempête tropicale, avec averses et forts vents dans les 24 heures. Et tandis que planait sur le pays le spectre d’une nouvelle catastrophe écologique et financière, le président George W. Bush assurait que les autorités « se préparaient au pire », éreinté par les critiques pour sa gestion de Katrina. Interrogé par la presse, le chef de l’État, qui a prévu de se rendre au Texas dès demain, a assuré que la situation était différente avec Rita : « Je pense qu’une des différences est que les gens comprennent la nécessité d’évacuer plus clairement. » « Nous avons l’amiral Hereth sur place... Il est là-bas au Texas prêt à travailler », a-t-il ajouté. L’amiral des garde-côtes Larry Hereth a été désigné hier responsable des secours pour Rita au Texas. Troupes et ressources ont été prépositionnées dans la région, a indiqué M. Bush, tandis que le Pentagone annonçait avoir dépêché des hélicoptères et des équipes de spécialistes en communication au Texas. Au même moment, les habitants de la région continuaient à fuir. Galveston, frappé en 1 900 par le cyclone le plus meurtrier de l’histoire américaine – 8 000 à 12 000 morts –, se transformait en ville fantôme en se vidant de ses 57 000 résidents, sur ordre du maire. Les quelques personnes encore présentes à La Nouvelle-Orléans ont aussi reçu l’ordre de partir. Les voitures roulaient pare-choc contre pare-choc aux sorties de Houston, où les résidents des zones inondables ont été invités à évacuer les lieux et où quelque 7 000 sinistrés de Katrina ont dû être une nouvelle fois déplacés, en Arkansas et au Tennessee.
Rita, gigantesque cyclone en activité dans le golfe du Mexique, faisait trembler hier l’Amérique encore sonnée par les ravages de Katrina, et provoquait un exode massif de la côte texane, directement menacée.
L’ouragan, qui devrait s’abattre sur la côte cette nuit ou demain matin, a réduit sa puissance, passant à la catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5,...