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Actualités - ANALYSE

Éclairage Les conséquences du duel Sharon-Netanyahu inquiètent le Likoud

Les membres du Likoud commencent à s’inquiéter sérieusement des conséquences pour le parti du duel à mort que se livrent à sa tête Ariel Sharon et son ancien ministre des Finances Benjamin Netanyahu. Retour des Nations unies auréolé d’une nouvelle stature internationale, le Premier ministre israélien a affiché son intention de conserver la tête du parti, dont il a été un des fondateurs il y a 30 ans, malgré la fronde de son aile droite. Menée par Netanyahu, celle-ci entend obtenir lundi prochain du comité central du Likoud l’avancement au mois de novembre des primaires pour renouveler la direction du parti, qui étaient normalement prévues au printemps prochain. « Êtes-vous devenus fous ? » Les accusant de vouloir ainsi provoquer des élections législatives anticipées, Sharon s’est dit résolu à battre les « extrémistes radicaux » emmenés par son rival et à conduire le Likoud à la victoire à l’échéance normale de la législature, en novembre 2006. Les sondages publiés par la presse israélienne donnent Sharon et Netanyahu au coude-à-coude, le Premier ministre rattrapant au fur et à mesure qu’elles s’estompent le handicap que lui avait valu au sein du parti les images des colons expulsés manu militari de Gaza. Sharon n’a pas précisé ses intentions en cas de défaite lundi, mais les dirigeants du Likoud craignent une scission, la presse prêtant au Premier ministre l’intention de créer alors un nouveau parti pour récolter les fruits du retrait de Gaza, populaire dans l’opinion. Le spectre de l’éclatement du Likoud pousse ses dirigeants à exhorter l’actuel et l’ancien Premier ministre à mettre fin à leur duel fratricide et à trouver un compromis de dernière minute. « Êtes-vous devenus fou ? » leur a ainsi lancé le ministre de l’Éducation Lomor Livnat. M. Livnat a soigneusement évité de prendre parti entre les deux hommes, mais un des partisans de Sharon, le ministre des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, les a aussi exhortés à trouver un terrain d’entente pour éviter la scission du parti. Les adversaires de Sharon l’accusent de la préparer, mais il s’en défend. Son conseiller Eyad Arad a assuré qu’il ne voulait pas en claquer la porte, mais qu’« on ne lui en laisserait pas le choix » si la droite du parti imposait lundi d’avancer les primaires à novembre. En attendant, après avoir comblé le retard qu’il accusait il y a encore quelques semaines sur Netanyahu, Sharon se livre à un lobbying intensif auprès des quelque 3 000 membres du comité central dans l’espoir de les convaincre qu’il est le mieux placé pour maintenir le Likoud au pouvoir. Matt SPETALNICK (Reuters)

Les membres du Likoud commencent à s’inquiéter sérieusement des conséquences pour le parti du duel à mort que se livrent à sa tête Ariel Sharon et son ancien ministre des Finances Benjamin Netanyahu.
Retour des Nations unies auréolé d’une nouvelle stature internationale, le Premier ministre israélien a affiché son intention de conserver la tête du parti, dont il a été un des...