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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Allemagne dans l’impasse après des législatives aux résultats incertains Merkel et Schröder résistent, les manœuvres politiques commencent

Les grandes manœuvres entre partis politiques ont débuté hier en Allemagne pour tenter de dégager une coalition majoritaire au Bundestag, au lendemain d’élections législatives au résultat indécis, aucun camp n’ayant obtenu dimanche la majorité absolue aux élections législatives anticipées. Les sociaux-démocrates posent déjà comme condition le maintien de Gerhard Schröder au poste de chancelier. Angela Merkel assure toutefois qu’il lui appartient de diriger une éventuelle « grande coalition » avec le SPD au motif que son parti, l’Union chrétienne démocrate (CDU), avec sa branche bavaroise de l’Union chrétienne sociale (CSU), est arrivée en tête des élections. La candidate conservatrice à la chancellerie n’apparaît pourtant pas en position de force. Grande favorite des sondages, la CDU-CSU n’a finalement obtenu que trois sièges de plus que le SPD, avec 35 % des voix contre 34 %. Elle n’est même pas en mesure de former une coalition majoritaire avec les libéraux du FDP, crédités d’un peu moins de 10 % des suffrages. Des voix s’élèvent déjà dans ses propres rangs pour critiquer la campagne de Merkel, débutée avec 20 points d’avance dans les sondages sur le SPD. Galvanisés par leur spectaculaire retour, les sociaux-démocrates se sentent en revanche en droit de poser leurs conditions à une « grande coalition » avec la CDU. « Il est de notre responsabilité de faire clairement savoir que nous souhaitons gouverner avec M. Schröder comme chancelier et mettre en œuvre un grand nombre de choses que nous nous étions engagés à faire », a prévenu le président du SPD, Franz Müntefering. Prié de dire si le maintien de Gerhard Schröder était une condition préalable, il a clairement répondu : « Oui. » Selon lui, le mauvais score des conservateurs montre que « les Allemands ne veulent pas avoir pour chancelier madame Merkel ». Au-delà des querelles de personnes, la CDU et le SPD ont aussi des positions divergentes dans de nombreux domaines. Cela pourrait empêcher la formation d’une « grande coalition » avant le début de la nouvelle législature le 18 octobre. Conservateurs et sociaux-démocrates s’opposent notamment sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, ou encore sur les réformes du marché du travail et de la fiscalité. Dans l’attente du scrutin de Dresde, reporté au 2 octobre, cette situation apparemment bloquée pourrait déboucher sur une coalition inédite au niveau fédéral en Allemagne. La seule alternative à une « grande coalition » entre SPD et CDU serait de voir l’une de ces deux grandes formations attirer à la fois le FDP et les Verts, qui ont obtenu 8,1 % des suffrages. Conservateurs et sociaux-démocrates ont ainsi commencé à courtiser les libéraux et Grünen lundi. Visiblement encore sous le choc de son mauvais score de la veille, Angela Merkel a fait part de son intention d’engager des pourparlers avec toutes les formations politiques, à l’exception du Parti de gauche, qui a rallié 8,7 % des suffrages. « Nous n’avons pas de préférence », a-t-elle déclaré. Joschka Fischer, chef de file des Verts et ministre des Affaires étrangères, n’a pas exclu une alliance avec la CDU et le FDP. Il a toutefois prévenu qu’il ne participerait à aucun gouvernement dirigé par Angela Merkel. Le SPD, allié traditionnel des Verts, a pour sa part jugé possible une alliance avec les libéraux.

Les grandes manœuvres entre partis politiques ont débuté hier en Allemagne pour tenter de dégager une coalition majoritaire au Bundestag, au lendemain d’élections législatives au résultat indécis, aucun camp n’ayant obtenu dimanche la majorité absolue aux élections législatives anticipées.
Les sociaux-démocrates posent déjà comme condition le maintien de Gerhard Schröder au...