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Actualités - CHRONOLOGIE

CRÉATION - Jupes-serwals, corsets faux-culs et «doudounes-lhaf »… Diane Ferjane réintroduit les costumes d’époque dans la garde-robe d’aujourd’hui

Diane Ferjane aurait bien aimé vivre au temps de la crinoline. «J’ai toujours rêvé de porter des corsets et des robes à crinoline, et de me promener en calèche ou à cheval», affirme cette petite brune piquante de 23 ans. Reste que Diane Ferjane est aussi une fille bien de son temps : branchée mode et entreprenante. À peine diplômée d’Esmod (il y a tout juste un an) en stylisme-modélisme, la voilà qui se lance dans une vaste entreprise de réhabilitation. Celle du costume d’époque qu’elle voudrait réintroduire, par touches, dans la garde-robe contemporaine. Elle a ainsi créé une première petite ligne de vêtements tout à fait modernes mais inspirés de l’ancien, qu’elle présente dans son showroom – évidemment ! – installé sous les voûtes ancestrales d’une boutique du vieux souk de Byblos. Une charmante atmosphère Dans cet antre en pierres de taille, au sol à carreaux tomettes, la jeune styliste a créé un décor aussi éclectique que ses créations: un mélange d’objets et de meubles orientaux et occidentaux, anciens et modernes, qui créent une charmante atmosphère romantique et poétique. Une atmosphère à l’image de la collection conçue par la jeune femme et présentée sur des étagères toutes simples en bois blond, entre un miroir à cadre damasquiné d’une part, un paravent en tapisserie de Gobelin, de l’autre, une ancienne machine à coudre Singer dans un coin, un coffre-malle ou encore un mannequin de couture habillé d’une crinoline en dentelle… Et dans ce lieu au charme désuet, le vestiaire de Diane Ferjane décline ses pièces d’une belle singularité. Jupe-serwal, une variante orientalisée de la jupe-culotte ; corset faux-cul, une pièce pleine d’humour à mi-chemin entre le top et la large ceinture ; le pantalon-serwal ; top inspiré du froc avec incrustation de rangs de perles ; chemisier rebrodé de piécettes de monnaies arabes, ou encore veste classique à motifs calligraphiques arabes et boutons à personnages phéniciens… Et vedette de la saison : le « doudoune-lhaf », en satin matelassé, réversible et bicolore. Entre paletot et veste courte, une pièce d’une belle élégance pour les sorties en soirée, directement inspirée, comme son nom l’indique, de la technique traditionnelle des matelassiers libanais. Parallèlement à ses créations personnelles, Diane Ferjane met son goût de l’ancien et son savoir-faire au service du costume de scène. Elle a été l’assistante de Rabih Keyrouz pour les costumes de L’émigré de Brisbane, la pièce de Georges Shéhadé présentée l’année dernière à Baalbeck. Et elle rentre d’un séjour de cinq mois au Caire, où elle a travaillé à la conception des costumes du film de Jocelyne Saab, Doumia. De superbes expériences, dit-elle, creuset d’idées nouvelles, mais toujours fidèles à son concept : la modernisation du vêtement ancien. Zéna ZALZAL
Diane Ferjane aurait bien aimé vivre au temps de la crinoline. «J’ai toujours rêvé de porter des corsets et des robes à crinoline, et de me promener en calèche ou à cheval», affirme cette petite brune piquante de 23 ans. Reste que Diane Ferjane est aussi une fille bien de son temps : branchée mode et entreprenante.
À peine diplômée d’Esmod (il y a tout juste un an) en...