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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉVÉNEMENT Avant-garde, tsars et Transsibérien: trois grandes expos russes en Belgique

Les tsars Ivan le Terrible, Pierre le Grand et Catherine II, l’«avant-garde» du début du XXe siècle et le mythique Transsibérien sont les vedettes des trois premières expositions du festival Europalia, événement culturel majeur en Belgique consacré cette année à la Russie. Pour sa 20e édition, Europalia propose d’octobre 2005 à février 2006 des dizaines d’expositions, concerts, représentations théâtrales, ballets, conférences et autres événements littéraires ou cinématographiques dans plusieurs villes belges. Le président russe Vladimir Poutine et le couple royal belge ouvriront la manifestation multidisciplinaire en visitant, le 3 octobre, l’exposition «La Russie à l’avant-garde (1900-1935)» qui se tiendra jusqu’au 22 janvier au Palais des beaux-arts de Bruxelles. «Ce qu’on a appelé l’avant-garde russe a constitué un coup de poing dans la modernité», souligne Jean-Claude Marcadé, commissaire d’une exposition qui rassemblera des œuvres en provenance de Moscou, Saint-Pétersbourg et de 16 musées de la province russe. À partir de 1907, les artistes russes se sont dressés contre le naturalisme et les rêveries symbolistes, rappelle M. Marcadé. Leur style s’est alors décliné en de nombreux courants: néoprimitivisme, cézannisme, fauvisme russe, cubo-futurisme, premières abstractions, avant de se fondre progressivement dans le réalisme soviétique, dont le dogme sera proclamé en 1932. À Bruxelles, le mouvement sera englobé dans un contexte plus large grâce à quelque 300 œuvres: tableaux, sculptures, maquettes, photographies, extraits de films. Parmi elles, «des œuvres célèbres de Malevitch, ainsi que quatre toiles inconnues en Occident de Kandinsky», ajoute l’expert. Une semaine plus tard s’ouvrira, toujours au Palais des beaux-arts, «la» grande exposition historique d’Europalia Russie. «“Du Tsar à l’Empereur” (11 octobre - 22 janvier) raconte, en 350 œuvres, comment, libérée du joug mongol, la Russie s’est élevée au rang de puissance dans le concert européen», s’enthousiasme Brigitte de Montclos, la commissaire de l’exposition. «Icônes, objets de culte, orfèvrerie, tissus, tableaux et sculptures évoquent l’histoire de la Russie depuis Ivan le Terrible, premier grand prince à se couronner lui-même tsar, jusqu’à Catherine II, héritière de Pierre le Grand, premier “imperator” russe», ajoute-t-elle. Du 15 octobre au 26 février, la troisième exposition du festival, organisée aux Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles, proposera au grand public une «invitation au voyage» à bord du Transsibérien, le train mythique parcourant la Russie de part en part depuis la fin du XIXe siècle. Pour illustrer ce trajet de plus de 9000 kilomètres à travers l’Oural et la taïga sibérienne, la scénographie a été confiée à l’architecte et dessinateur de bandes dessinées belge François Schuiten. Quelque 200 objets insolites, des photos, de la musique, de la littérature et des sons captés sur le vif dans les gares ou à bord du train entraîneront le visiteur dans «un voyage inhabituel, particulier, inattendu», explique l’auteur des Cités obscures. «Le Transsibérien» relate l’aventure technique et humaine de la construction de cette voie de communication unique et permet de découvrir les coutumes (culte de l’ours, chamanisme) des peuples de la Sibérie, occultées sous l’ère soviétique. «La difficulté consistait notamment à conserver la part d’imaginaire qui a traversé l’esprit des voyageurs du Transsibérien depuis plus d’un siècle», souligne François Schuiten.

Les tsars Ivan le Terrible, Pierre le Grand et Catherine II, l’«avant-garde» du début du XXe siècle et le mythique Transsibérien sont les vedettes des trois premières expositions du festival Europalia, événement culturel majeur en Belgique consacré cette année à la Russie.
Pour sa 20e édition, Europalia propose d’octobre 2005 à février 2006 des dizaines d’expositions,...