Énergie Abboud exprime des réserves à l’égard de la politique de l’EDL

Le président de l’Association des industriels, Fadi Abboud, est revenu hier à la charge et a demandé, via la presse, des éclaircissements au ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Fneich. C’est que le ministre est injoignable, selon les propres termes de M. Abboud, cité par l’agence al-Markazia. Ce dernier a exprimé des réserves concernant la récente décision de l’EDL d’accorder aux citoyens désireux de légaliser leur situation des escomptes allant jusqu’à 50 % sur les tarifs appliqués aux raccordements à la basse tension, excluant toutefois les acteurs des secteurs productifs, en l’occurrence les industriels. Fadi Abboud a pris contact avec le directeur général de l’EDL, Kamal Hayeck, qui lui a confié que l’EDL serait en passe d’accorder des escomptes sur les tarifs appliqués aux raccordements à la moyenne tension, dont pourraient bénéficier les industriels, les commerçants et certains secteurs touristiques. Fadi Abboud a rappelé que les tarifs des raccordements et les garanties bancaires appliqués aux secteurs productifs sont les plus élevés dans le monde, atteignant quelque 72 millions de livres pour chaque 500 kw. Il a souligné que les nouvelles industries sont en train de s’équiper de générateurs et de se passer du courant assuré par l’EDL. Il a aussi révélé que l’association prépare « l’organisation d’une conférence de presse en coopération avec la CGTL et tous les autres secteurs productifs victimes de la politique pétrolière au Liban ». Industries chimiques Le président de l’association s’est demandé pourquoi l’accord d’importation d’État à État de fuel est entouré du secret le plus total. « Nul ne sait jusqu’à aujourd’hui quel sera le prix de vente de ce fuel » , a-t-il dit. Par ailleurs, le syndicat des industries chimiques a réclamé une nouvelle fois l’imposition d’une taxe spécifique sur les produits importés susceptibles d’être fabriqués au Liban. Le syndicat a adressé un mémorandum au ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, dans lequel il a réclamé l’application d’une taxe antidumping d’une valeur de 400 livres par pièce importée. Cette revendication des industries chimiques intervient, a rappelé le communiqué, suite à la baisse de 55 à 15 % de la taxe sur les produits importés.