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Actualités - OPINION

Changes et Bourses L’euro fragilisé par l’inflation US et les incertitudes politiques en Allemagne

L’euro s’est replié hier face au dollar sur les marchés des changes internationaux malgré la publication d’une batterie d’indicateurs théoriquement négatifs pour le billet vert, mais qui n’ont pas eu d’effet haussier sur la monnaie unique. Celle-ci a souffert d’un sentiment général que la Réserve fédérale (Fed) allait relever son principal taux directeur de 3,50 % actuellement à 3,75 % mardi prochain lors de la réunion de son comité de politique monétaire pour enrayer les tensions inflationnistes qui menacent l’économie américaine. À cela aurait contribué l’annonce par le département du Travail que les prix à la consommation aux États-Unis ont progressé de 0,5 % en août par rapport à juillet en raison du renchérissement des prix pétroliers. Ce développement, qui est venu au lendemain d’une autre hausse aussi prononcée (+0,6 %) des prix à la production, ne tardait pas à nourrir les spéculations sur une hausse imminente des taux de la Fed pour maîtriser la courbe des prix. Cela étant, les opérateurs ont passé outre à l’annonce d’une forte augmentation de 71 000 des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis pour s’établir à 398 000 au cours de la semaine se terminant le 10 septembre, dont 68 000 demandes entraînées par des suppressions d’emplois liées au cyclone Katrina. Ils se sont montrés aussi très indifférents face à la chute de l’indice d’activité industrielle dans les régions Est des États-Unis, établi par la banque de Réserve de Philadelphie, de 17,5 points en août à 2,2 points en septembre, ainsi que face à la baisse de l’indice Empire State d’activité industrielle, calculé par la banque de Réserve de New York, de 23 points à 17 points pendant la même période. En outre, la monnaie unique a été plombée par l’incertitude croissante qui plane sur les résultats des élections législatives qui doivent se tenir en Allemagne après-demain. Les investisseurs redoutent, en effet, de voir une grande coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs se dégager de ce scrutin, ce qui serait peu favorable aux réformes dans la première économie de la zone euro. Compte tenu de toutes ces considérations, plusieurs opérateurs ont procédé au rééquilibrage de leurs positions de change au profit du billet vert. Ce mouvement a donc pesé sur l’euro, le faisant négocier finalement à New York sur un ton faible à 1,2225 $ contre 1,2285 $ la veille, en baisse de 0,49 %. Volatilité de Wall Street La Bourse américaine était contrastée hier, dans un marché indécis à la veille de l’expiration de contrats à terme et d’options sur indices, et avant la décision de la Fed sur les taux d’intérêt mardi prochain. L’attente de ces deux événements a ainsi créé beaucoup de volatilité sur le marché qui a éprouvé beaucoup de difficultés à trouver une réelle tendance. Les opérateurs ont été donc préoccupés par la résurgence de l’inflation et par d’autres mauvais indicateurs macroéconomiques qui ont relégué au second plan les bonnes nouvelles microéconomiques. La hausse de 34 % des bénéfices de Bear Stern et les discussions entamées par Time Warner pour vendre une part de sa filiale AOL à Microsoft sont passées comme inaperçues. Les Bourses européennes ont, au contraire, terminé sur une nouvelle hausse. Elles ont été soutenues par les pétrolières qui ont profité des prévisions des analystes d’UBS et de Crédit Suisse First Boston qui anticipent des prix du brut durablement élevés jusqu’à 2007, quelles que soient les variations sur le court terme. À la Bourse de Beyrouth, Solidere a été diversement traitée à la hausse de 12,50 $ à 12,62 $ pour les actions A et à la baisse de 12,48 $ à 12,41 $ pour les actions B. Élie KAHWAGI
L’euro s’est replié hier face au dollar sur les marchés des changes internationaux malgré la publication d’une batterie d’indicateurs théoriquement négatifs pour le billet vert, mais qui n’ont pas eu d’effet haussier sur la monnaie unique. Celle-ci a souffert d’un sentiment général que la Réserve fédérale (Fed) allait relever son principal taux directeur de 3,50 %...