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New York transformée en véritable forteresse

New York , de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Encore une fois, New York était hier une ville en état de siège pour l’ouverture du Sommet mondial de l’ONU en présence de 150 chefs d’État et de gouvernement, le plus grand nombre de leaders jamais rassemblés dans l’histoire. Un sommet au cours duquel seront discutés les dossiers de la lutte contre la pauvreté et de la protection des droits de l’homme, de la réforme des Nations unies et du système de sécurité internationale. Autour du siège de l’ONU, transformé en forteresse, les policiers, armés jusqu’aux dents, et les forces de sécurité terrestres, aériennes et maritimes enchaînent les patrouilles avec vigilance et nervosité. Les New-Yorkais et les habitants des environs râlent. À l’extérieur comme à l’intérieur du Palais de Verre, les contrôles de sécurité sont très stricts. Les chiens reniflent les lieux, les bagages et sacs sont passés au peigne fin puis scannés scrupuleusement par les détecteurs métalliques. La séance plénière est coprésidée par le Premier ministre de Suède, Goran Persson, dont le pays assure la présidence de la 60e session de l’Assemblée générale, et par le président du Gabon, Omar Bongo, dont le pays avait assuré la présidence de la 59e session.Le sommet s’est ouvert sur une minute de silence à la mémoire des victimes de l’ouragan Katrina. Puis les discours se sont succédé, dont celui du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, longuement applaudi. La série des discours se poursuivra jusqu’à vendredi. Dans la salle de l’Assemblée générale, rois, princes héritiers, duc, présidents et chefs de gouvernement, en costumes sobres ou vêtements traditionnels, se sont retrouvés, comme dans un club privé, pour discuter des réponses à apporter aux grands défis de la planète. Présent pour la première fois sur le sol américain, le président chinois, Hu Jintao, a été accueilli en grande pompe. De son côté, le président russe, Vladimir Poutine, en chemise rose et cravate bordeaux, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, ex-représentant de la Russie auprès de l’ONU et habitué des lieux, a fait une entrée plus discrète. Aussi discrète a été la présence de la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, en compagnie de John Bolton le représentant américain à l’ONU. Le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, en costume sombre impeccablement coupé, n’a, pour sa part, pas manqué de se faire remarquer, traversant la salle de part en part pour saluer, avec une ample gestuelle, ses connaissances et amis. Accolade amicale Lahoud-Mekdad De son côté, le président Émile Lahoud, accompagné des ministres Charles Rizk et Faouzi Salloukh ainsi que du chargé d’affaires libanais auprès de l’ONU, Ibrahim Assaf, a été chaleureusement salué par le représentant permanent de la Syrie à l’ONU, Fayçal Mekdad. Échangeant une accolade amicale, les deux hommes ont eu une brève conversation avant de rejoindre leurs pupitres respectifs. Ironie du sort, la délégation libanaise se trouvait placée derrière celle d’Ariel Sharon. Aucun regard n’a toutefois été échangé. Ariel Sharon a par ailleurs serré la main du président pakistanais, Pervez Musharraf, qui en retour lui a présenté son épouse. À noter, également, la présence du président vénézuélien, Hugo Chavez, grand admirateur de son homologue cubain, Fidel Castro, avec qui il partage un antiaméricanisme virulent. Le président irakien, Jalal Talabani, est, pour sa part, arrivé en retard, en plein milieu du discours de George Bush. Si toutes ces délégations sont là pour travailler durement, elles n’en oublient pas pour autant les petits plaisirs de la vie. De nombreuses réceptions ont ainsi été prévues en l’honneur des chefs d’État et de gouvernement. Au menu du déjeuner offert hier par Kofi Annan aux délégués : un duo de saumon et truite fumés, suivi d’un filet d’agneau aux truffes gratin dauphinois et haricots verts, d’un dôme de chocolat et d’un moka. Le tout arrosé de Pouilly-Fumé Comte de Charme 2000 et d’un Pomerol Château Grand Moulinet 2002.
New York , de notre correspondante
aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

Encore une fois, New York était hier une ville en état de siège pour l’ouverture du Sommet mondial de l’ONU en présence de 150 chefs d’État et de gouvernement, le plus grand nombre de leaders jamais rassemblés dans l’histoire. Un sommet au cours duquel seront discutés les dossiers de la lutte contre la...