Rechercher
Rechercher

Actualités

Sommet de l’ONU - Annan et Bush appellent à mettre en œuvre la réforme et à éradiquer la corruption Plaidoyers en série pour une action internationale plus efficace contre la pauvreté

Le sommet pour le 60e anniversaire de l’ONU s’est ouvert hier par des plaidoyers en faveur d’une action internationale plus efficace, mais aussi un appel du président américain George W. Bush pour éradiquer la corruption au sein des Nations unies. Quelque 170 pays sont présents, dont 150 au niveau de leur chef d’État ou de gouvernement, au siège de l’organisation mondiale à New York pour ce sommet de trois jours, le plus grand jamais organisé. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a prononcé un vibrant plaidoyer pour la mise en œuvre de la réforme de l’ONU et pour une « action collective » face à la pauvreté et aux défis à la sécurité. Il a souhaité des « Nations unies en bonne santé et efficaces », et appelé les pays membres à mettre en œuvre la réforme de l’ONU, sur laquelle un compromis a été trouvé mardi après près de trois semaines de laborieuses tractations diplomatiques. Bien qu’elle soit beaucoup moins ambitieuse qu’espéré, « cette réforme est importante et doit se poursuivre », a-t-il dit. M. Annan a déploré qu’aucun accord n’ait été trouvé sur les questions de désarmement dans le document de compromis, et il a mis en garde contre la tentation d’ignorer les dispositions sur la protection des populations. « Excellences, vous serez tenus d’agir si un autre Rwanda menace », a-t-il lancé, en allusion au génocide perpétré dans ce pays en 1994. Le président américain, George W. Bush, a lui aussi souhaité voir les Nations unies plus efficaces, tout en mettant fortement l’accent sur la lutte contre la corruption au sein de cette organisation, mise en cause dans le scandale du programme « pétrole contre nourriture » en Irak. M. Bush a aussi insisté sur le thème qui lui est cher de la lutte contre le terrorisme et les États accusés de le soutenir. « Nous devons envoyer un message clair aux dirigeants des régimes hors la loi qui soutiennent le terrorisme et cherchent à posséder des armes de destruction massive, pour leur dire que nous ne leur permettrons pas de menacer la paix et la stabilité du monde », a-t-il poursuivi en faisant allusion à des pays comme l’Iran, la Syrie ou la Corée du Nord. M. Bush a enfin appelé l’ONU à un « partenariat international » pour lutter contre la grippe aviaire afin qu’elle ne devienne pas « la première pandémie du XXIe siècle ». Il a aussi renouvelé sa proposition de supprimer les subventions agricoles américaines, à condition que les autres pays riches en fassent de même. De Villepin à la tribune des grands Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni au niveau des chefs d’État et de gouvernement en marge de ce sommet, a également demandé aux États du monde de réprimer « l’incitation à commettre des actes de terrorisme ». À cette occasion, le Premier ministre français Dominique de Villepin a retrouvé la tribune où il s’était illustré en 2003 contre la guerre en Irak. Revenant sur les défis actuels de la communauté internationale, qui étaient déjà ceux d’alors, la « prolifération des armes de destruction massive » et le « terrorisme », M. de Villepin a de nouveau défendu la vision française du multilatéralisme. En Irak, c’est « l’unité du pays, la stabilité de la région et notre sécurité collective » qui sont en jeu, a-t-il martelé en notant que le Conseil aurait à examiner de nouveau la question irakienne. De l’Iran au Liban, les sujets de rapprochement franco-américains sont toutefois aujourd’hui plus nombreux. Sur le nucléaire iranien, le Premier ministre français s’est fait le porte-parole de la fermeté occidentale. Il a également appelé la communauté internationale à la mobilisation face à la menace, la « nouvelle urgence », que représente la grippe aviaire. M. Bush a par ailleurs transmis à M. De Villepin un message d’amitié pour le président français Jacques Chirac. Les deux hommes ont été vus, se serrant la main chaleureusement, sur les écrans de télévision. La journée a été marquée de même par le premier discours du nouveau président ultraconservateur iranien, Mahmoud Ahmadinejad, devant la communauté internationale. Il a dénoncé les « mesures préventives » et « l’unilatéralisme » de l’Occident sans mentionner de pays particulier dans ses critiques sur le fonctionnement de l’ONU, et sans faire de nouvelle proposition pour débloquer le dossier nucléaire qui empoisonne les relations de l’Iran avec les pays occidentaux depuis plusieurs mois. Plusieurs milliers d’exilés iraniens se sont rassemblés à deux pas du siège des Nations unies, pour dénoncer le régime actuel et revendiquer le droit des Iraniens à choisir leur avenir politique.
Le sommet pour le 60e anniversaire de l’ONU s’est ouvert hier par des plaidoyers en faveur d’une action internationale plus efficace, mais aussi un appel du président américain George W. Bush pour éradiquer la corruption au sein des Nations unies.
Quelque 170 pays sont présents, dont 150 au niveau de leur chef d’État ou de gouvernement, au siège de l’organisation mondiale à New...