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Actualités - ANALYSE

Éclairage Les inconnues de l’après-retrait…

L’armée israélienne s’est déployée hier matin sur de nouvelles positions à proximité de la bande de Gaza, après le retrait dans la nuit de quelque 3 000 soldats qui y étaient stationnés. Mais plusieurs questions-clés concernant l’avenir de ce territoire restent à régler. Ainsi, une deuxième clôture électronique, d’une cinquantaine de kilomètres de long, va être érigée le long de la bande de Gaza pour tenter d’éviter des infiltrations de Palestiniens vers Israël, a indiqué une porte-parole militaire israélienne. La télévision publique israélienne a précisé que cette deuxième clôture devrait être achevée d’ici à un an et demi. L’ouvrage permettra de délimiter une zone tampon d’environ 70 à 150 mètres de large avec la première clôture construite il y a une décennie, et le no man’s land qui sera ainsi créé sera surveillé notamment par un réseau de caméras ainsi que par des véhicules télécommandés. La nouvelle clôture de Gaza devrait suivre grosso modo la ligne de cessez-le-feu qui prévalait entre le territoire israélien et la bande de Gaza jusqu’en juin 1967. La clôture existante, déjà équipée d’un dispositif électronique, avait été établie un an après les accords d’Oslo de 1993 sur l’autonomie palestinienne. Elle enfermait presque hermétiquement les Palestiniens habitant dans ce territoire de 362 km2. Par ailleurs, Israël continuera à contrôler totalement l’espace aérien et maritime de la bande de Gaza, justifiant ce contrôle en affirmant qu’il souhaite ainsi empêcher que des armes et des munitions soient introduites dans le territoire. Des discussions ont eu lieu ces dernières semaines pour la réouverture de l’Aéroport international de Gaza installé à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, fermé depuis 4 ans à la suite de l’intifada, ainsi que pour la construction d’un port à Gaza, mais ces négociations butent encore sur les questions de sécurité. La question du statut de la bande de Gaza après la proclamation par le gouvernement de la fin de l’administration militaire israélienne, en place depuis la conquête de cette région en 1967, n’est pas réglée non plus. Les dirigeants israéliens prévoient de demander au Conseil de sécurité de l’ONU le vote d’une résolution mettant fin au statut de territoire occupé de Gaza, que les responsables palestiniens veulent en revanche maintenir. Jusqu’à présent, l’ONU ainsi que la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ) considèrent Israël comme la puissance occupante de Gaza, car les accords d’autonomie israélo-palestiniens d’Oslo de 1993 prévoient qu’Israël gardera son statut « d’occupant » des territoires palestiniens jusqu’à la conclusion d’un traité de paix entre les deux belligérants. Parmi les autres dossiers en suspens figure également le dossier du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte. Les Palestiniens veulent que les passagers et les marchandises puissent entrer et sortir librement à Gaza sans être soumis à des contrôles israéliens. En revanche, les responsables israéliens veulent qu’ils passent par Kerem Shalom, un terminal installé dans le sud de la bande de Gaza durant une période de « test » d’au moins d’ici à six mois. Luc RENAUDIE (AFP)

L’armée israélienne s’est déployée hier matin sur de nouvelles positions à proximité de la bande de Gaza, après le retrait dans la nuit de quelque 3 000 soldats qui y étaient stationnés. Mais plusieurs questions-clés concernant l’avenir de ce territoire restent à régler.
Ainsi, une deuxième clôture électronique, d’une cinquantaine de kilomètres de long, va être...