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EXPOSITION La «temporalité», thème de la 8e Biennale d’art contemporain de Lyon (photo)

Tout y sera question de temps, ou plutôt de temporalité. Tel est le thème fédérateur qui réunit 61 artistes à la 8e Biennale d’art contemporain qui s’ouvre demain mercredi à Lyon jusqu’au 31 décembre. Pour Thierry Raspail, directeur artistique de la Biennale depuis sa création en 1991, «l’expérience de la durée» – sur cinq sites –, concerne des œuvres «productrices de durées propres, hypnotiques, introspectives ou superposées». Modification des vitesses de passages des formes, pauses, mises en boucle, différés, synchronisations, ralentis ou accélérés ont donc dicté les choix effectués par les commissaires de la Biennale, Nicolas Bourriaud et Jérôme Sanz. «La notion de longue durée prédomine, non pas la lenteur, mais la dimension du projet. Le long terme est le temps du projet, du développement durable qu’il est important aujourd’hui de défendre contre le zapping généralisé et le turnover marchand», notent-ils En fait, la manifestation fait œuvre de manifeste, comme ce fut le cas pour la contre-culture hippie des années 70, années de remises en cause tous azimuts et où fleurirent féminisme, multiculturalisme, expérience communautaire ou orientalisme et psychédélisme. L’édition 2005 constitue pour les commissaires «un modèle de refus de la société de consommation. De la croissance zéro au retour à la nature, disent-ils, l’aspiration à la “subversion par le bonheur” demeure intacte chez les artistes actuels». Ainsi, l’esprit expérimental des années 70 devrait flotter sur la Biennale, avec une installation de Tony Conrad, pionnier de la «musique éternelle», un film de Yoko Ono sur l’étirement temporel du sourire, le film Sleep de Andy Warhol ou les Reykjavik Slides, 30000 diapositives documentant les bâtiments de la capitale islandaise. Par ailleurs, Sophie Calle – vidéaste et photographe – présentera la première partie d’un nouveau projet dans lequel elle remet sa vie entre les mains d’une voyante, Kader Attia nous attirera dans une volière géante, Martin Creed sous une multitude de ballons de baudruche. De Robert Malaval, la Biennale a notamment sélectionné les 400 demi-heures de dessin quotidien, tandis que Tom Marioni exécutera de nouveau sa fameuse One-Second Sculpture. Agnès Thurnauer, quant à elle, propose une pièce en trois temps, basée sur l’idée que la peinture est un véhicule que l’artiste conduit à la vitesse qui lui convient. La Biennale de Lyon rassemble 61 artistes plasticiens (peintures, photos, vidéos, installations, performances), 25 productions spécifiques, 35 découvertes ou redécouvertes, en cinq lieux : à La Sucrière, au Musée d’art contemporain, à l’Institut d’art contemporain, au Rectangle et au Fort Saint-Jean, École nationale du trésor.

Tout y sera question de temps, ou plutôt de temporalité. Tel est le thème fédérateur qui réunit 61 artistes à la 8e Biennale d’art contemporain qui s’ouvre demain mercredi à Lyon jusqu’au 31 décembre.
Pour Thierry Raspail, directeur artistique de la Biennale depuis sa création en 1991, «l’expérience de la durée» – sur cinq sites –, concerne des œuvres «productrices...