Manifestation hostile au chef de l’État devant le Palais de Verre le 16 septembre

New York, de notre correspondante Sylviane ZÉHIL Déclaré persona non grata par l’Administration Bush et aussi par la diaspora libanaise aux États-Unis, le président Émile Lahoud, qui persiste à se rendre à New York pour participer aux travaux de l’Assemblée générale de l’ONU et au sommet mondial qui la précède, prononcera deux discours au nom du Liban. L’un est prévu le vendredi 16 septembre entre 15 et 19 heures, et l’autre le 20 septembre. Il sera le treizième à prendre la parole après le président du Liberia, et il sera suivi par le chef de l’État nigérien. À l’occasion de son discours du 16 septembre, une manifestation hostile à sa présence est prévue devant le Palais de Verre. Les insignes, posters, T-shirts et drapeaux seront fournis par le bloc parlementaire du Futur. D’ailleurs, les jeunes Libanais installés dans la Grande Pomme attendent avec enthousiasme l’arrivée de Saad Hariri aujourd’hui à New York, où il effectuera « une série de réunions avec les chefs d’État et de gouvernement, ainsi qu’avec les membres des délégations qui prendront part au sommet mondial et à l’Assemblée générale de l’ONU ». La priorité de Rice D’autre part, rappelons que la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, avait affirmé vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, que l’investigation de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri serait « une des premières priorités de son agenda » lorsqu’elle rencontrera les ministres des Affaires étrangères en marge des réunions de l’Assemblée générale. Cette séance de travail qui regroupera un grand nombre de ces ministres aura lieu demain à 10h10 heure locale à l’hôtel Waldorf Astoria. C’est là où se tiendront d’ailleurs les traditionnelles réceptions officielles : celle du président américain George W. Bush, prévue le 13 septembre en l’honneur des chefs d’État et de gouvernement et à laquelle Émile Lahoud s’est vu retirer l’accès, ainsi que celle de la secrétaire d’État, programmée le 17 septembre. « Nous sommes toujours préoccupés par l’application totale de la résolution (1559) concernant le Liban, et soucieux que l’investigation de Mehlis obtienne un support et une coopération totaux de tous les pays membres pour qu’il puisse faire réellement son travail », a-t-elle en outre spécifié.