LIBAN-IRAK Un groupe inconnu menace de tuer un otage libanais enlevé à Bagdad

Sur une vidéo mise en ligne dimanche, un groupe armé en Irak, qui se manifeste pour la première fois, menace de tuer un otage libanais, Garabet Jean Chekerjian, qu’il accuse de travailler pour une société de distribution d’alcool « traitant avec les occupants », Le groupe, qui se fait appeler « Groupe d’incitation au bien et de prévention du mal », affirme avoir « capturé un distributeur de vivres et d’alcool à Bagdad, et travaillant pour le compte d’une société traitant directement avec les occupants croisés en Irak ». Le groupe réclame « le retrait de la société d’Irak dans les plus brefs délais, pour que (l’otage) soit libéré ». « Autrement, malheur à lui et à vous », menace le groupe. L’otage, qui affirme porter la double nationalité libano-chypriote, est montré assis par terre, pieds et mains liés. Un homme cagoulé braque un fusil contre sa tête. « Je m’appelle Garabet Jean Chekerjian. J’ai les nationalités libanaise et chypriote, et je travaille pour la société Jetco Trading (transcription phonétique), pour ses branches au Liban, à Chypre et en Irak. La société distribue des produits alimentaires et des boissons alcoolisées pour les forces d’occupation et l’armée irakienne », dit-il. L’homme lance un appel au président Émile Lahoud et à l’ambassade du Liban à Bagdad, les suppliant de faire pression sur la société pour qu’elle se retire d’Irak. « Je demande à la société de quitter l’Irak, et je demande à l’ambassade du Liban de faire pression sur la société et son propriétaire pour cesser ses relations avec les forces d’occupation et l’armée irakienne », ajoute-t-il. « Ô Gibrane, ô Avo et Rita, en particulier Gibrane, c’est toi qui est responsable de ma vie comme tu étais responsable de celle d’Élie Naufal qui est mort. Ô Émile Lahoud, je n’ai que vous, j’ai une famille à faire vivre (...). Je conseille à toutes les sociétés libanaises de quitter l’Irak. Ici, il y a une occupation comme celle que nous avions au Liban il y a 15 ans », conclut l’otage. Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir – hormis le président Lahoud – quelles sont les personnes à qui l’otage faisait référence. Il pourrait cependant s’agir de ses supérieurs.