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Actualités - CHRONOLOGIE

Katrina - La police fouille les maisons une à une à La Nouvelle-Orléans, Bush de retour demain dans la région L’otan prête main-forte aux États-Unis pour acheminer l’aide aux zones sinistrées

L’OTAN a donné son feu vert hier à une demande présentée la veille par les États-Unis d’accroître son soutien pour acheminer une partie de l’aide européenne aux victimes du cyclone Katrina. Concrètement, l’OTAN va lancer une opération navale en y associant des moyens aériens pour assurer le transport de cette aide vers les États-Unis, a annoncé le secrétaire général de l’Alliance, Jaap de Hoop Scheffer, à l’issue d’une réunion extraordinaire des ambassadeurs des 26 pays membres à Bruxelles. Cette mission impliquera dans un premier temps deux, voire trois navires rouliers de la composante navale de la Force de réaction rapide de l’OTAN (NRF), a-t-il précisé, sans exclure des moyens supplémentaires ultérieurement. Chacun de ces navires peut transporter l’équivalent de 600 camions remplis de matériel et de vivres, a-t-il dit. « Les États-Unis apprécient profondément la décision aujourd’hui de l’OTAN d’offrir ses moyens de transport afin d’assurer que la multitude des offres que nous avons reçues pourra aller rapidement à ceux qui sont dans le besoin », a salué l’ambassadrice de Washington auprès de l’Alliance, Victoria Nuland. Les États-Unis avaient demandé jeudi à l’OTAN d’examiner dans l’urgence comment elle pourrait jouer un rôle plus important en matière de logistique et de transport pour acheminer vivres et matériel aux victimes du cyclone qui a ravagé fin août le sud des États-Unis. Il faut compter au moins une dizaine de jours pour que les navires, qui devraient être fournis par la Norvège et le Danemark, puissent traverser l’Atlantique. C’est la première fois que l’OTAN fait ainsi appel à la NRF pour une telle mission humanitaire. Cette force d’élite, nouvellement créée, doit atteindre sa pleine capacité opérationnelle en octobre 2006. Au total, plus de 90 pays ont offert personnel, vivres et matériel aux États-Unis qui tentent de contrôler ce flux d’aide internationale. Parallèlement, l’Union européenne a également activé son centre de crise et dépêché de son côté de l’aide humanitaire. Le président américain George W. Bush, très critiqué pour sa gestion de cette catastrophe, avait refusé dans un premier temps l’aide venue de l’étranger, avant de rapidement revenir sur sa décision. Par ailleurs, le porte-parole du président a annoncé hier que George Bush se rendra pour la troisième fois demain dans les zones ravagées par le cyclone Katrina. M. Bush se rendra au Mississippi et en Louisiane (sud des États-Unis) après avoir assisté à une cérémonie religieuse à la Maison-Blanche, en mémoire des victimes du 11 septembre 2001, quatre ans jour pour jour après les attentats, a précisé Scott McClellan. Sur le terrain, la police forçait hier une à une les portes des maisons de La Nouvelle-Orléans, en quête de survivants et de cadavres, alors que l’onde de choc du cyclone Katrina n’en finit pas de bouleverser le paysage politique, économique et social des États-Unis. Selon les militaires américains, l’opération d’extraction des derniers habitants de La Nouvelle-Orléans devrait être terminée « dans une semaine ». L’ordre d’évacuation est toujours en vigueur, mais la force n’a pas encore été utilisée, ont assuré les autorités locales hier. Entre 10 000 à 15 000 personnes seraient encore dans la ville qui comptait 485 000 habitants (1,4 million avec sa banlieue) avant le cyclone du 29 août. En outre, le bilan des victimes pourrait être inférieur aux estimations, a déclaré hier Terry Ebbert, directeur de la sécurité intérieure pour La Nouvelle-Orléans. Pour l’ensemble des États concernés – Louisiane, Mississippi, Alabama, Floride –, le bilan provisoire officiel de la catastrophe s’établissait hier à 277 morts. Enfin, le chef de l’Agence fédérale de gestion des crises (Fema), Michael Brown, très critiqué pour sa réaction tardive au cyclone Katrina, a été déchargé hier de ses fonctions.

L’OTAN a donné son feu vert hier à une demande présentée la veille par les États-Unis d’accroître son soutien pour acheminer une partie de l’aide européenne aux victimes du cyclone Katrina.
Concrètement, l’OTAN va lancer une opération navale en y associant des moyens aériens pour assurer le transport de cette aide vers les États-Unis, a annoncé le secrétaire général de...