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Échos de la campagne

Banderole romantique Elle a reçu la palme de la banderole politico-romantique décernée par le quotidien indépendant al-Masri al-Yom : accrochée à Port Saïd, au nord de l’Égypte, la banderole pro-Moubarak proclame sur un fond mauve profond : « Oui, mon chéri, oui », reprenant un couplet du chanteur égyptien Abdel-Halim Hafez. « Nos jours avant toi étaient regrets... Nos jours après toi seront vides... Oui, Oui, à Moubarak. » En dessous, et en anglais, « Encore un peu, nous t’en prions Moubarak. » Banderoles intéressées Sur la place de Bab al-Chaaria, un quartier populaire du Caire, une forêt de 70 banderoles pro-Moubarak empêche d’apercevoir le ciel. L’ingénieur Mohammed Fares donne l’explication : tous les petits cadres locaux du Parti national démocrate, le parti de Moubarak, font de la surenchère pour obtenir l’investiture aux élections législatives de novembre. Banderole transfuge Le député d’un minuscule parti d’opposition a déployé une banderole sur la grande place Tahrir du Caire pour clamer son soutien... au président Moubarak. « Épaule contre épaule… Main dans la main, Moubarak pour les libertés, la démocratie et le changement », clame la banderole payée par Farid Zakaria du parti al-Ahrar. Pour lui, l’opposition ne peut pas toujours dire « non ». Promesse explosive Marginalisé dans la campagne, le candidat Rifaat al-Agroudi avait une arme cachée pour être élu : la bombe nucléaire aux Égyptiens. « À nous d’avoir cette arme de paix puisque les sionistes l’ont déjà », a plaidé ce docteur en biologie. Droit au retour Le candidat Mamdouh al-Qenawi, un ancien général, a eu un choc en voyant l’éviction des colons juifs de la bande de Gaza. Aussitôt, il a proposé que l’Égypte octroie le droit au retour aux 80 000 juifs égyptiens expulsés après la crise de Suez, en 1953. « Ils sont chez eux, et d’ailleurs ils écoutent toujours Leïla Mourad », (une célèbre chanteuse égyptienne d’origine juive), a-t-il dit à l’AFP. Carmen Weinstein, présidente de la petite communauté juive du Caire et favorable au président Moubarak, a indiqué à l’AFP : « Je ne crois pas qu’ils en aient l’intention. » Au voleur Un des plus obscurs candidats à la présidence, Mamdouh al-Qenawi, a trouvé comme ultime argument de campagne une attaque tous azimuts contre les trois candidats considérés les plus sérieux : « Moubarak vole les électeurs, Nour m’a volé mon programme, Gomaa m’a volé mes slogans. » Au hasard Le candidat Hosni Moubarak, faisant campagne sur les bords du Nil, à Minia, au sud de l’Égypte, rencontre « par hasard » un paysan avec lequel il échange, sans façon, quelques propos et sirote un thé brûlant. Le journal indépendant, al-Doustour, l’a retrouvé : il s’appelle Am Fathi. Cela faisait une semaine qu’il s’attendait à cette heureuse rencontre, et il avait appris son discours de circonstance. « Bien sûr, explique l’intéressé, ce n’est pas la première fois. Je le récite à chaque fois que des ministres ou des hauts responsables visitent Minia. » Parmi ses derniers hôtes, on compte le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Culture et l’ancien ministre de la Justice. Du plus ancien au plus moderne Le plus ancien parti d’Égypte, le Wafd, s’est adressé aux électeurs par le moyen le plus moderne, le SMS. Un demi-million de textos clamant le slogan de son candidat, Noumane Gomaa, « Avec moi, avec moi, peuple. Changeons l’Égypte, vraiment » sont envoyés quotidiennement à un mailing sélectionné par les 10 millions de possesseurs de portables. Jamais le vendredi Une élection pendant le week-end : toujours à l’étranger, jamais en Égypte. Un magistrat égyptien, Hisham Bastawi, a remarqué que le vendredi, jour de repos hebdomadaire égyptien, n’a jamais été choisi comme jour de scrutin quand le président Moubarak est candidat. Soit par référendum, soit comme mercredi prochain, dans une élection multipartite. Pour Bastawi, les fonctionnaires peuvent plus facilement être acheminés par bus vers les bureaux de vote et exprimer « spontanément » leur préférence.
Banderole romantique
Elle a reçu la palme de la banderole politico-romantique décernée par le quotidien indépendant al-Masri al-Yom : accrochée à Port Saïd, au nord de l’Égypte, la banderole pro-Moubarak proclame sur un fond mauve profond : « Oui, mon chéri, oui », reprenant un couplet du chanteur égyptien Abdel-Halim Hafez.
« Nos jours avant toi étaient regrets... Nos jours...