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Actualités - CHRONOLOGIE

CORRUPTION Le gouverneur de la Banque d’Italie sommé de démissionner

Les appels à la démission du gouverneur de la Banque d’Italie, Antonio Fazio, se sont multipliés samedi au sein du monde politique et économique italien pour redonner de la crédibilité à l’institution, ébranlée par des accusations de partialité dans les OPA bancaires en cours. La réforme adoptée vendredi en Conseil des ministres prévoyant un mandat non renouvelable de 7 ans pour le gouverneur de la Banque d’Italie ne s’appliquera pas à M. Fazio, mais nombre de dirigeants, y compris au sein de la majorité de centre-droit, l’invitent à « faire un geste » en démissionnant de ses fonctions. Le chef de l’opposition italienne, Romano Prodi, autre invité du forum de Cernobbio, s’est également prononcé pour une démission de M. Fazio et a critiqué le projet de réforme. « Seule une petite décision a été prise sur la durée du mandat, mais on ne sait pas quand elle va être appliquée », a-t-il souligné. Mais au sein de la coalition gouvernementale, seule la Ligue du Nord (populistes) soutient ouvertement le gouverneur. « La crédibilité est l’élément-clé », a insisté le ministre de l’Économie Domenico Siniscalco, rappelant en particulier que l’agence Standard and Poor’s avait mentionné la perte de prestige de la Banque d’Italie dans sa décision d’abaisser mi-août la perspective de la note de la péninsule. Jean-Claude Trichet, le président de la banque Centrale européenne, invité du forum de Cernobbio, n’a pas fait de commentaires sur la réforme italienne. Le commissaire européen à l’Économie Joaquin Almunia, également présent à Cernobbio, a pour sa part annoncé que l’Exécutif bruxellois « examine si les décisions qui ont été prises par la Banque d’Italie ont respecté les règles de l’Union européenne ». Le gouverneur de la Banque d’Italie est soupçonné d’avoir manqué à son devoir d’impartialité et d’avoir favorisé des investisseurs italiens dans la reprise des banques italiennes Antonveneta et Banca Nazionale del Lavoro pour contrer les OPA des groupes bancaires néerlandais ABN-Amro et espagnol Banco Bilbao Vizcaya Argentaria. Le gouverneur de la Banque d’Italie doit également faire face à la défiance de ses troupes. Les salariés de la Banque d’Italie réclament son départ et, pour faire pression, ils envisagent de se mettre en grève.
Les appels à la démission du gouverneur de la Banque d’Italie, Antonio Fazio, se sont multipliés samedi au sein du monde politique et économique italien pour redonner de la crédibilité à l’institution, ébranlée par des accusations de partialité dans les OPA bancaires en cours.
La réforme adoptée vendredi en Conseil des ministres prévoyant un mandat non renouvelable de 7 ans pour...