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Actualités - CHRONOLOGIE

Les juges Élias Eid et saïd Mirza décideront, dans les heures qui viennent, du sort des quatre généraux Hajj et Azar soumis à de longs interrogatoires, Hamdane et Sayyed seront entendus aujourd’hui (photos)

Les quatre prévenus ont été transportés au Palais de justice, menottes aux poings Le juge d’instruction, Élias Eid, a commencé hier l’interrogatoire des généraux suspects dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Les quatre officiers ont été conduits, menottes aux poings et sous très haute surveillance, au Palais de justice de Beyrouth devant le juge d’instruction. Ils étaient placés en détention préventive au siège de la direction des FSI, à Achrafieh, dans des cellules isolées. Ils ont toutefois pu contacter leur famille, grâce aux téléphones de leurs avocats. Le premier interrogé a été le chef de la garde républicaine, le général Moustapha Hamdane. Cependant, ce dernier n’ayant pas d’avocat, son interrogatoire n’a duré que trois quarts d’heure. Il a été renvoyé à aujourd’hui, le temps pour lui de choisir un défenseur. Puis, c’est l’ancien chef des services de renseignements de l’armée, le général Raymond Azar, qui est arrivé, menottes aux poings, au Palais de justice, pour être entendu par le juge Eid, dans le cadre d’un interrogatoire de cinq heures en présence de son avocat Nagy Boustany. Le général Azar a démenti ce qui lui a été imputé au sujet de sa participation à la préparation de l’attentat. Son avocat a précisé que ces éléments avaient été rapportés à l’équipe Mehlis par des témoins dont le nom n’a pas été révélé par la commission d’enquête. À son tour, l’ancien chef des FSI, Ali el-Hajj, a été conduit au Palais de justice, également menotté. Son avocat, Serhal el-Annan, qui a rejoint son client, a apporté avec lui plusieurs documents, dont un avait été publié par la commission d’enquête en juillet dernier. Selon ce document, la commission n’avait aucun problème à ce que le général Hajj voyage aux États-Unis pour suivre les études de son fils dans ce pays, à condition qu’il donne au préalable son adresse de résidence et les numéros de téléphone sur lesquels il pourrait être joint. L’objectif de l’avocat étant de démentir les propos tenus jeudi par le magistrat Mehlis, selon lequel l’arrestation des généraux vise à empêcher leur départ pour l’étranger. L’avocat a estimé que selon les informations dont il dispose, Ali el-Hajj « sera libéré aujourd’hui au plus tard ». La déposition du général Jamil Sayyed, prévue en soirée, a été remise à aujourd’hui, même si son avocat, Akram Azoury, s’est rendu au Palais de justice où il a répondu aux questions des journalistes, relançant le débat sur l’applicabilité de la 1595 à la justice libanaise. Les généraux Sayyed – qui avait également été transporté, menotté, au Palais de justice – et Hamdane seront donc tous les deux entendus aujourd’hui par le juge d’instruction. Dans les milieux du Palais de justice, la thèse circulait que des mandats d’arrêt seraient émis aujourd’hui contre les quatre généraux, mais qu’il revient au juge Eid et au procureur général près la Cour de cassation, Saïd Mirza, de trancher dans cette affaire. Les deux hommes doivent décider entre émettre des mandats d’arrêt ou relaxer les quatre suspects aujourd’hui au plus tard, sous caution d’élection de domicile et avec engagement de ne pas se rendre à l’étranger. Mais avant l’émission de mandats d’arrêt, une réunion entre Detlev Mehlis et Saïd Mirza est attendue. Par ailleurs, la commission d’enquête internationale a interrogé hier comme témoin l’ex-secrétaire général de la branche libanaise du parti Baas, l’ancien député Assem Kanso. M. Kanso s’est rendu de plein gré au siège de la commission, à Monteverde, et a donné sa déposition. Un responsable des Ahbache, cheikh Ahmed Abdel-Al, proche de Moustapha Hamdane, interpellé lui aussi pour interrogatoire, a également été relaxé hier soir.

Les quatre prévenus ont été transportés au Palais de justice, menottes aux poings

Le juge d’instruction, Élias Eid, a commencé hier l’interrogatoire des généraux suspects dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Les quatre officiers ont été conduits, menottes aux poings et sous très haute surveillance, au Palais de justice de Beyrouth devant le juge...