Assemblée générale des doyens des facultés de chirurgie dentaire d’expression française Promouvoir l’enseignement supérieur comme base de développement humain durable

Initialement prévue pour juin 2005, c’est finalement hier que s’est tenue l’Assemblée générale de la Conférence internationale des doyens des facultés de chirurgie dentaire d’expression totalement ou partiellement française (CIDCDF), au campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph, rue de Damas. Dans son allocution, le Dr Antoine Hokayem, vice-recteur de l’université aux relations internationales, a rendu hommage à la francophonie. De son côté, le directeur du bureau du Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), Michel Bennasar, a souligné que la CIDCDF fait partie de la quinzaine de réseaux institutionnels membres de l’AUF, qui ont pour « vocation de réunir, sans exclusivité, l’ensemble des institutions supérieures de formation et/ou de recherche de la spécialité concernée, utilisant au moins partiellement le français comme langue d’enseignement et de travail ». Ces associations ont pour objectif « de favoriser les échanges, d’améliorer la formation universitaire et d’alimenter la communauté scientifique en informations spécialisées dans leur domaine ». Elles œuvrent de même à renforcer la coopération universitaire. Et M. Bennasar de signaler que les actions menées par les réseaux institutionnels se regroupent en trois volets : la promotion et la diffusion de la science en français, la formation et la recherche. En ce qui concerne les missions fondamentales de l’AUF, M. Bennasar a souligné qu’il s’agit de « missions d’expertise et d’aide à la formation que le réseau a mis en place dès l’origine au bénéfice des établissements partenaires du Sud, s’accompagnant de stages de recyclage dans les institutions du Nord pour les formateurs du Sud ». Une action qui a déjà bénéficié à plusieurs pays, comme le Liban, Madagascar, le Sénégal, le Burkina Faso, le Maroc, la Côte d’Ivoire, Haïti, la Tunisie, le Vietnam et l’Algérie. Quant au recteur de l’USJ, le père René Chamussy, il a souhaité que cette réunion soit « le début d’une collaboration qui nous permettra d’affronter les graves problèmes qui se posent à l’enseignement supérieur au Liban ». Affirmant que l’ouverture sur la francophonie est capitale pour l’USJ, le père Chamussy a expliqué que l’USJ « a tout fait pour dire et affirmer son ouverture et son enracinement dans le monde arabe ». Ce souci s’est cependant accompagné « de la volonté de marquer l’appartenance » de l’USJ « au monde de la francophonie ». « Notre université s’est investie sans hésiter dans les réseaux thématiques qui lui permettent de travailler en profondeur avec d’autres universités », a ajouté le père Chamussy. Prenant la parole en dernier, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani, a déclaré que les activités du réseau de la CIDCDF, ainsi que celles des autres réseaux institutionnels membres de l’AUF retiennent particulièrement l’attention du ministère. « Les réflexions de ces réseaux ne peuvent qu’alimenter et qu’enrichir nos réflexions dans le processus de prises de position et de décision dans de nombreux domaines de notre politique éducative », a poursuivi M. Kabbani, affirmant que « dans l’espace de l’énorme chantier de construction des sociétés du savoir, les responsables des politiques éducatives et leurs partenaires techniques et financiers ont de nouveaux défis à relever ». Et de remarquer que le défi majeur demeure celui de la promotion, « de l’éducation et de l’enseignement supérieur comme base de la lutte contre la pauvreté, en vue du développement humain et économique durable ». L’Assemblée générale s’est accompagnée d’un colloque sur la « Construction du programme d’enseignement des compétences professionnelles ».