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Lahoud demande à la justice de parachever l’examen des dossiers des généraux interpellés « Le président assumera ses responsabilités jusqu’à la fin de son mandat », affirme Baabda

Le président de la République, Émile Lahoud, a remercié hier le président de la commission d’enquête internationale, Detlev Mehlis, pour les efforts qu’il a déployés jusqu’à présent. Dans un communiqué rendu public par le responsable du service d’information du palais présidentiel, Rafic Chélala, à l’issue de la conférence de presse du magistrat allemand, le chef de l’État a affirmé qu’il « assumera ses responsabilités jusqu’à la fin de son mandat ». Il a également demandé au ministère de la Justice et aux autorités judiciaires libanaises concernées de parachever l’examen des dossiers des personnes interpellées. « Le président de la République a suivi cet après-midi la conférence de presse du président de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat du président martyr Rafic Hariri, le magistrat Detlev Mehlis. Il a pris acte des informations rendues publiques par le magistrat sur les résultats de l’enquête, et les accusations qu’il a lancées à l’adresse d’un certain nombre d’anciens responsables sécuritaires et du chef de la garde républicaine », a indiqué le communiqué. « À la lumière de ce qu’a affirmé le juge Mehlis, le président de la République, qui avait pris l’initiative de réclamer une enquête internationale sur l’assassinat du président martyr Rafic Hariri avant l’adoption de la résolution 1595 par le Conseil de sécurité pour accompagner l’enquête de la justice libanaise, précise qu’il : – remercie le magistrat Mehlis et l’équipe qui œuvre avec lui pour les efforts qu’ils ont déployés en application de la résolution 1595 du Conseil de sécurité, et les appelle à poursuivre leurs investigations pour faire la lumière sur cette affaire ; – appelle le ministère de la Justice et les services judiciaires concernés à poursuivre l’étude des dossiers transmis par le juge Mehlis au parquet et les recommandations qu’il a proposées, notamment en ce qui concerne la nécessité de réunir les faits et les indices tangibles, de s’assurer des dépositions des témoins et de comparer ces données avec le contenu de l’enquête internationale. L’objectif étant de prendre la décision adéquate à la lumière des lois libanaises, de la résolution 1595 et du protocole d’accord entre l’ONU et la République libanaise », a-t-il poursuivi. « Tout en réexprimant sa confiance totale dans la justice libanaise, le président de la République met l’accent sur son engagement à respecter la Constitution qui insiste sur le fait que “tous les Libanais sont égaux devant la loi”, qu’ils “jouissent également des droits civils” et qu’“aucune infraction et aucune peine ne peuvent être établies que par la loi” », a ajouté le communiqué. Et de conclure : « Le président de la République reformule ce qu’il avait déjà déclaré dès que le crime abject a été commis, en l’occurrence son attachement à en connaître tous les dessous et à infliger les sanctions les plus dures à l’encontre des exécutants et des complices. Il met l’accent devant les Libanais sur le fait qu’il continuera à assumer ses responsabilités, notamment pour ce qui est de veiller au respect de la Constitution, des lois, de l’indépendance du Liban et de la sécurité de son territoire et d’appliquer la justice à tous. » Lahoud a donné son « opinion personnelle » sur Hamdane Interrogé sur le plaidoyer du président Lahoud en faveur du chef de la garde républicaine, le général Moustapha Hamdane, mardi, devant la délégation de membres du Congrès américain, M. Chélala a répondu : « La délégation a demandé au président Lahoud d’évaluer l’action du général Moustapha Hamdane et il a exprimé son opinion personnelle. Il a procédé à son évaluation personnelle du général Hamdane, en tant qu’un des meilleurs officiers de l’armée libanaise. Il a salué son action depuis qu’il a pris en main sa mission sécuritaire, notamment le fait d’avoir préservé la sécurité des chefs d’État lors du Sommet francophone et du Sommet arabe au Liban. C’était là l’opinion personnelle du président Lahoud au sujet du général Hamdane, qu’il connaît bien et qui a travaillé à son service durant de longues années. Concernant l’enquête de la commission internationale et de la justice libanaise, cela regarde la justice, et le président Lahoud ne s’en est pas mêlé. » Après avoir souligné le respect que voue le président de la République à la justice, M. Chélala a indiqué : « Au plan politique, je voudrais attirer votre attention sur le fait qu’appeler le président de la République à la démission, lui faire assumer une certaine responsabilité, ou toute autre revendication que nous entendons de temps à autre, tout cela n’est pas nouveau. Nous avons entendu ces propos bien avant l’assassinat du président martyr Rafic Hariri, puis après le crime. À chaque fois qu’il y avait un incident sécuritaire, ces propos revenaient. Il s’agit de propos politiques qui expriment l’opinion de la partie qui les émet. Le président Lahoud tient à assumer ses responsabilités constitutionnelles, il est le gardien de la Constitution jusqu’à la fin de son mandat officiel. » Même si l’enquête prouve que les chefs des SR ont commis le crime, lui a demandé un journaliste. « Cela dépend de la justice. Le juge Mehlis a indiqué, dans sa conférence, qu’il y a des suspects qui ne sont pas accusés. Attendons la justice », a indiqué Rafic Chélala, avant de préciser qu’il fallait également attendre l’aboutissement de l’enquête avant de savoir si le général Hamdane sera démis de ses fonctions.
Le président de la République, Émile Lahoud, a remercié hier le président de la commission d’enquête internationale, Detlev Mehlis, pour les efforts qu’il a déployés jusqu’à présent. Dans un communiqué rendu public par le responsable du service d’information du palais présidentiel, Rafic Chélala, à l’issue de la conférence de presse du magistrat allemand, le chef de...