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La troupe omniprésente à Beyrouth et dans sa banlieue Monteverde, un véritable camp retranché (photo)

Dès le matin hier, l’accès à la localité de Monteverde, dans le Metn, était interdit aux journalistes et aux badauds. Les rues menant à l’hôtel Monteverde, qui abrite les membres de la commission d’enquête internationale, et où le chef de la garde présidentielle, Moustapha Hamdane, et les anciens chefs de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, des renseignements de l’armée, le général Raymond Azar, et de la Sûreté intérieure, le général Ali el-Hajj, étaient interrogés, n’étaient praticables que par les résidents. L’accès à Monteverde à partir de la route de Hammana était également bloqué par un véhicule militaire de transport de troupes. À partir de Daychounié, des chicanes placées devant le barrage de l’armée barraient le chemin. Monteverde s’est transformée hier en une zone militaire. Et l’on pouvait voir, à partir de Mansourieh, les routes désertes qui serpentent vers l’hôtel Monteverde, où l’on distinguait le passage, par intermittence, de jeeps et de camions militaires ainsi que des véhicules aux vitres fumées relevant des unités spéciales des FSI. Selon des témoins habitant la zone, c’est lundi vers 21h30 que l’armée et les forces spéciales des FSI ont intensifié leurs activités. Des militaires s’étaient déployés discrètement sur la route principale alors que des jeeps patrouillaient dans la zone. « Nous avons tout simplement cru à des mesures de sécurité supplémentaires », indique un habitant, expliquant que depuis que la commission d’enquête s’était installée dans la région il y a presque trois mois, des précautions sécuritaires avaient été prises à Monteverde. Les militaires libanais avaient enregistré le nom de tous les habitants de la région. Et des barrages avaient été dressés aux diverses entrées de la localité. Depuis l’arrivée de la commission internationale, Monteverde a été divisée en trois zones de couleur, la rouge étant la plus proche de l’hôtel qui abrite les experts. Hier, les soldats de l’armée et les forces spéciales des FSI, qui circulaient dans Monteverde et aux alentours de la localité ou qui montaient la garde, étaient tous dotés de cartes aux couleurs bien visibles. « Les soldats sont très gentils, bien élevés. Ils nous demandent tout simplement chez qui on se rend quand on s’arrête au barrage », indique une habitante de Mansourieh qui n’a pas pu emprunter hier l’une des entrées (à partir de la route de Hammana) menant à Monteverde. « L’officier m’a dit de me rendre au barrage de la route principale. Là-bas, ils ont vérifié mes papiers et j’ai continué mon chemin sans problèmes », dit-elle, soulignant qu’elle a croisé vers 7h30 un important convoi militaire « relevant probablement des FSI ». Comme tous les habitants de la localité, elle ne s’est pas rendue compte hier matin que les généraux Hamdane, Sayyed, Azar et Hajj étaient interrogés à l’hôtel. « Je me suis dit que ça doit être le président de la commission Detlev Mehlis qui se déplace », raconte un autre habitant. « Quand nous avons écouté les nouvelles, nous avons compris », dit-il, ajoutant que « de 7h30 à 11h30, trois importants convois ont emprunté la rue menant à l’hôtel ; ils étaient formés d’une vingtaine de véhicules chacun, pour la plupart des voitures des forces spéciales des FSI ». Par ailleurs, dès10h30, l’armée a commencé un déploiement massif à Beyrouth et sa banlieue, notamment à Dora, à la Quarantaine, à Mkallès et à Hazmieh. Des patrouilles militaires formées de plusieurs véhicules circulaient dans les rues, alors que des camions et des jeeps remplis de soldats commençaient à prendre place aux endroits stratégiques de la capitale. Peu après 13 heures, la circulation est devenue fluide sur les autoroutes, et certaines rues étaient quasiment désertes. À Baabda, sur la route du palais présidentiel, les troupes étaient en état d’alerte, les soldats ayant pris place à cinq mètres d’intervalle des deux côtés de la chaussée. Patricia KHODER

Dès le matin hier, l’accès à la localité de Monteverde, dans le Metn, était interdit aux journalistes et aux badauds. Les rues menant à l’hôtel Monteverde, qui abrite les membres de la commission d’enquête internationale, et où le chef de la garde présidentielle, Moustapha Hamdane, et les anciens chefs de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, des renseignements de...