Messe à Bickfaya pour la 23e commémoration de la disparition du fondateur des Kataëb Gemayel : L’enquête tournera une page de l’histoire du Liban (Photo)

L’ancien président de la République, Amine Gemayel, a souhaité hier que toute la vérité soit faite sur l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, et ses compagnons. Il a indiqué que « le rapport Mehlis tournera une page de l’histoire du Liban, avec laquelle s’achèvera la phase des attentats et des assassinats ». « Le pays connaîtra ainsi la sécurité et entamera une nouvelle étape basée sur le bien-être, la sécurité et la paix », a-t-il dit. M. Gemayel a également affirmé qu’il est confiant dans le fait qu’aucun Libanais n’a pu commettre, n’est impliqué de son plein gré ou n’est partenaire dans le crime qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre. Le peuple libanais, a-t-il dit, est innocent de ce crime. L’ancien chef de l’État a tenu ces propos à l’issue de la messe pour la 23e commémoration de la disparition du fondateur des Kataëb, Pierre Gemayel, qui s’est tenue en l’église Mar Abda, à Bickfaya. Ont assisté à la messe le ministre du Tourisme, Joe Sarkis, les députés Michel Murr, Solange Gemayel et Antoine Ghanem, l’ancien député, Gabriel Murr, ainsi que le chef de l’opposition Kataëb, Élie Karamé, et Massoud Achkar. Paul Gemayel était le seul représentant des Kataëb relevant de la direction de Saïfi. Pour en revenir au discours de l’ancien chef de l’État, M. Gemayel s’est penché sur les nominations des chefs des services de sécurité. Il a indiqué à ce sujet : « Après trente ans de vide sécuritaire total et un complot tissé par certains services contre la souveraineté du pays et la sécurité des citoyens, il est désormais nécessaire d’avoir des services de sécurité qui ont pour doctrine la protection de la souveraineté et des leaders libanais. » S’adressant enfin aux partisans Kataëb, le fils du fondateur du parti a lancé avec enthousiasme aux militants : « Jeunes Kataëb, nous serons bientôt à Saïfi. » À la fin du discours de M. Gemayel, une altercation verbale a éclaté entre les gardes du corps de M. Michel Murr et le jeune fils de l’ancien chef de l’État, Samy. Ce dernier a pris la main de l’ancien vice-Premier ministre en lui demandant : « Pourquoi avez-vous assisté à la messe ? Pourquoi nous avez-vous agressés le 7 août 2001 ? » M. Murr a répondu : « Ceci fait partie du passé. C’est le temps de la réconciliation. Nous avons tourné la page. »