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Tête-à-tête Émié-Sfeir à Dimane Chamoun : Il est difficile de se débarrasser rapidement des séquelles de l’occupation (Photo)

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier, à Dimane, l’ambassadeur de France, Bernard Émié. Le tête-à-tête entre les deux hommes a duré une demi-heure, suite à quoi le patriarche a retenu le diplomate français à déjeuner. M. Émié s’est refusé à tout commentaire à l’issue de la rencontre. Mgr Sfeir s’est par ailleurs entretenu avec le président du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, en présence du secrétaire général du parti, Élias Abou Assi. « Le patriarche est d’accord avec nous sur le fait que cette période est transitoire et qu’il faut faire preuve de beaucoup plus de patience, sans que quiconque ne cherche à jouer au petit malin. D’autant que nous entendons beaucoup d’opinions radicales », a indiqué M. Chamoun à l’issue de la rencontre. « Au lendemain de trente ans d’occupation, le Liban ne peut pas virer immédiatement du noir au blanc. Il reste que nous avons fait un grand pas dans la bonne direction et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour faciliter le processus plutôt que de créer des obstacles supplémentaires. C’est vrai que la Chambre des députés a été élue par le biais d’une loi que nous jugeons inéquitable, mais elle regroupe un certain nombre de députés plus valables que certains de leurs prédécesseurs. La nouvelle Chambre et le gouvernement ont été libérés de l’hégémonie et de la domination syriennes. Le cabinet s’est délivré des chaînes syriennes sur le plan politique, et il s’agit là aussi d’un bond qualitatif », a-t-il ajouté, en faisant part de son optimisme concernant l’étape actuelle. Réagissant à l’attentat de Zalka, M. Chamoun a affirmé : « Je ne pense pas que l’État ou le gouvernement assume une responsabilité quelconque dans l’explosion d’hier (lundi). Certainement, la sécurité n’est pas contrôlée, et elle ne le sera pas du jour au lendemain. Il est difficile de se débarrasser immédiatement des séquelles de l’occupation. Ce qu’il faut, à l’heure actuelle, c’est en finir avec les réactions négatives. Le Liban ne disparaîtra pas. Les Libanais sont déterminés à édifier un État nouveau, un Liban neuf. Qu’ils (les poseurs de bombes) fassent ce qu’ils veulent, et qu’ils détruisent les pierres. » Le chef du PNL a estimé qu’« il fallait continuer, même si la situation sociale, économique et financière n’est pas bonne ». M. Chamoun a par ailleurs indiqué qu’il n’était pas concerné par toute redynamisation éventuelle du Rassemblement de Kornet Chehwane. « J’ai quitté Kornet Chehwane, je suis toujours hors du rassemblement et je n’ai rien à voir avec toute cette histoire », a-t-il indiqué. Concernant enfin les spéculations sur le rapport Mehlis, le chef du PNL a ajouté : « Les Libanais ont une tendance nette à anticiper le cours des choses et à les analyser à leur manière. Il faut rester patient, le rapport va paraître. À chaque jour suffit sa peine. » Le prélat maronite a en outre accordé audience à l’ancien ministre Chahé Barsoumian, venu le remercier pour les positions exprimées par Bkerké en sa faveur, et aux anciens députés Chafic Badr et Mahmoud Ammar. L’entretien a porté sur la situation sécuritaire désastreuse dans le pays. Les deux anciens députés ont souhaité que la vague de terreur dans le pays s’arrête enfin, pour que les citoyens puissent être rassurés quant à leur sécurité et leurs conditions de vie, et ce malgré la précarité de la situation économique. Mgr Sfeir a également reçu le coordinateur général du Courant patriotique libre à Tripoli, Bassam Khodr Agha, qui a indiqué que la visite s’inscrit dans le cadre de concertations sur les sujets régionaux et locaux. « Il est clair que le gouvernement est incapable de trouver des solutions aux problèmes qui se posent », a indiqué le responsable aouniste. « J’ai évoqué avec le patriarche le débat récent sur la prochaine présidentielle. En tant que CPL, nous sommes convaincus que nul mieux que le grand leader national Michel Aoun ne peut prendre en main la situation libanaise face à la tempête régionale qui pointe à l’horizon. Il est stupide de penser que n’importe quel chrétien ou n’importe quel maronite peut accéder à la présidence de la République », a-t-il ajouté. Le patriarche maronite a enfin reçu l’ancien député Wajih Baarini ainsi qu’une délégation de la paroisse maronite au Koweït.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier, à Dimane, l’ambassadeur de France, Bernard Émié. Le tête-à-tête entre les deux hommes a duré une demi-heure, suite à quoi le patriarche a retenu le diplomate français à déjeuner. M. Émié s’est refusé à tout commentaire à l’issue de la rencontre.
Mgr Sfeir s’est par ailleurs entretenu avec le président du Parti...